Aller directement au contenu
  • Halloween badge

20 films d'horreur essentiels à voir pendant Halloween

À voir avant de mourir. Mourir de ~peur~.

Que serait Halloween sans un bon film d'horreur? Pour la période la plus angoissante de l'année, voici 20 essentiels du cinéma d'horreur à regarder entre amis –ou tout-e seul-e pour les plus téméraires.

Un hôtel lugubre complètement désert, des fantômes, une bonne dose de violence domestique, des robes-salopettes et des coupes au bol... Shining (1980) est tout simplement un des thrillers les plus terrifiants de tous les temps. L'histoire, imaginée par Stephen King, d'un homme qui glisse doucement vers la folie, est sublimée par la réalisation magistrale de Kubrick, à base de plans parfaitement symétriques et de travellings interminables. Ce n'est pas pour rien que le film a inspiré autant de théories du complot toutes plus folles les unes que les autres: Shining est tout simplement un incontournable du cinéma.

En panne d’essence en plein milieu du Texas, des ados se retrouvent pourchassés par un fou armé d’une tronçonneuse, qui porte le visage de ses victimes en guise de masque.

Bricolé avec trois bouts de ficelle, Massacre à la tronçonneuse (1974) est l'un des symboles du cinéma d'horreur indépendant. Le style du film était tellement radical à l'époque qu'il fut censuré dans de nombreux pays, notamment au Royaume-Uni jusqu'en 1999(!).

Le plus surprenant, c'est que malgré sa violence, on se surprend presque à compatir avec «Face de cuir», sorte de monstre incompris, notamment lorsqu'on le voit sangloter après avoir découpé ses victimes en morceaux. Et au final, c'est plutôt sa famille de consanguins mal lavés qui fait froid dans le dos.

Une bande originale culte composée par Carpenter lui-même, un tueur au masque emblématique et le premier rôle de Jamie Lee Curtis au cinéma. Presque quarante ans après la sortie de ce premier volet (en 1978), la saga Halloween reste une des plus célèbres du cinéma d'horreur. C'est aussi une des figures emblématiques du slasher, sous-genre dans lequel les ados sont punis pour leur appétit sexuel naissant.

Proclamé comme le signe d’un renouveau du cinéma d’horreur, It Follows récupère certains des codes classiques du genre –apparitions démoniaques, adolescents en rut– pour mieux les réinventer. Ainsi, le démon du film est une MST, et la meilleure façon d’y survivre est de coucher avec quelqu’un d’autre pour lui refiler...

Visuellement, It Follows est sublime, chaque plan plus beau que le précédent. Mais ce serait faire erreur que de résumer le film à son aspect «arty»: derrière l’atmosphère lourde, la musique rétro et les scènes presque dépourvues de dialogues se cachent aussi de très grands moments de flippe.


Un précurseur du found footage, le genre des fausses vidéos amateur, Le Projet Blair Witch est encore aujourd'hui un véritable monument de l'angoisse. Quatre jeunes partent tourner un documentaire en forêt sur l'existence d'une sorcière qui vivrait dans les environs. Mais comme pour toutes les virées en camping, rien ne se passe comme prévu, les jeunes se perdent, la tension monte et les phénomènes étranges se multiplient.

Poussés à l'improvisation, les acteurs ont tout filmé eux-mêmes quasiment en conditions réelles, isolés du reste de l'équipe, désorientés, privés de sommeil et de nourriture. Ces méthodes de tournage expérimentales, et une campagne marketing très réussie faisant passer le film pour un véritable documentaire, ont achevé de faire de Blair Witch une des œuvres les plus fascinantes du genre. Et si, comme moi, vous avez peur du noir, une des plus éprouvantes.

Qui n'a jamais porté le masque de Scream lors d'une soirée déguisée? Un des plus grands classiques du genre, ayant entraîné toute une succession de suites, de parodies et de références culturelles. C’est le film qui a remis le genre du slasher au goût du jour, cette fois-ci sur le ton de l'autodérision. Bourré de références et de commentaires méta sur le cinéma d’horreur, vingt ans plus tard, le film n’a rien perdu de son mordant. Mais l'humour n'est pas son seul attrait: les morts lentes, douloureuses et extrêmement graphiques procurent juste ce qu'il faut de frissons, et nous inculquent une leçon cruciale –ne répondez JAMAIS au téléphone.

Avant L'Exorciste, La Malédiction, L'Exorcisme d'Emily Rose, Le Dernier Exorcisme, The Amazing Exorcisme, 2Fast 2Exorcisme, et toutes les histoires de possessions qui envahissent nos cinémas chaque été... Il y a eu Rosemary's Baby (1968). Car c'est un peu l'œuvre de Roman Polanski, dans laquelle Mia Farrow se retrouve violée par le diable et enceinte de sa progéniture, qui a lancé la mode des films sataniques.

La dégradation physique et mentale de Mia Farrow, l'atmosphère étouffante de son grand appartement vide, la paranoïa grandissante... Rosemary's Baby est la preuve qu'il n'y a pas besoin de faire sursauter pour faire peur. Et qu'il faut toujours se méfier de ses voisins.

Quoi de plus terrifiant qu'une enfant douce et innocente pervertie par l'esprit du diable lui-même? Rosemary's Baby a peut-être lancé le genre, mais L'Exorciste, récompensé par deux Oscars, est LE film de possession satanique qui écrase tous les autres, aussi bien commercialement que culturellement. De la scène de «l'araignée» à celle du crucifix en passant par celle où la tête de Regan fait un 360, sans parler des flaques de vomi et croûtes en tous genres, les images absolument immondes de L'Exorciste ont marqué l'imaginaire collectif comme sans doute aucun autre film d'horreur. Et puis, un film qui contient la réplique «ta mère suce des bites en enfer», c'est forcément culte.

Parce qu'il n'y a rien de plus flippant qu'un fantôme aux cheveux gras rampant hors de la télé pour engloutir notre âme.

Le premier film de zombies moderne, réalisé par le maître du genre. Si les films de Romero sont cultes, c'est en partie parce qu'il mêle à ses histoires de zombies un discours engagé, critiquant tour à tour la guerre du Vietnam, la société de consommation et le racisme de l'époque. Dans ce premier film sorti en 1968, le personnage principal est noir, et (attention spoiler) c'est le dernier à être tué, pendant le générique de fin… par la police, qui pensait qu’il était dangereux. Comme quoi, 45 ans plus tard, un film sur les zombies peut toujours avoir une forte résonance politique.

Evil Dead, c’est bien, Evil Dead 2, c’est mieux. Alors que le premier volet de la saga de Sam Raimi penchait plus vers l'horreur que l'humour (se faire violer par un arbre maléfique, c'est moyennement lol), le deuxième se lance la tête la première dans le slapstick et assume complètement son statut de comédie gore: il ne se passe pas cinq minutes avant qu'Ash décapite d'un coup de pelle sa bien-aimée Linda, qui est possédée. RIP Linda.

C’est simple: Evil Dead 2 est tellement culte et unique qu’on en viendrait presque parfois à oublier l’existence du premier. Bruce Campbell, l'acteur principal et producteur de la saga, revient le 31 octobre dans la série Ash vs. Evil Dead, et on attend ça avec impatience.

Peut-être le moins connu de la liste, et le plus ~artistique~. C'est le dernier film de l’histoire à avoir utilisé une caméra Technicolor, ce qui lui vaut son look un peu surréaliste. La musique stressante de Goblin, les couleurs acidulées et images époustouflantes... Tout dans Suspiria évoque le trip hallucinogène. Et une fois que vous l'aurez vu, vous pourrez le citer pour vous la péter en soirée.

Un groupe de jeunes aux hormones en ébullition se retrouvent pris au piège dans une ~cabane dans les bois~... Ce qui ressemble a priori à un film d’horreur relativement classique se révèle en fait comme un film à plusieurs niveaux (littéralement), frôlant parfois la parodie avec ses commentaires méta sur les codes du cinéma d'horreur. En même temps, il fallait s'y attendre: le film est produit et co-signé par Joss Whedon, une des meilleures plumes d’Hollywood, et réalisé par Drew Goddard, qui avait travaillé avec lui sur Buffy contre les vampires et Angel. Bref, si vous aimez vos films d'horreur avec un léger twist et une pointe d'humour, c'est inratable.

Filer des cauchemars avec quelques mouettes agressives, il fallait le faire. Si vous n'avez peur ni des zombies, ni des fantômes, ni du diable, Les Oiseaux est le film d'épouvante qu'il vous faut. Adaptée de la (très angoissante) nouvelle de Daphne du Maurier, l'œuvre de Hitchcock parvient à glacer son spectateur en détournant des images toutes simples du quotidien, comme un groupe d'oiseaux attendant silencieusement sur des câbles électriques. Ajoutez à ça une bonne dose de psychanalyse, notamment l'idée du désir sexuel comme pulsion nocive (la scène du grenier a souvent été comparée à une métaphore du viol) et c'est sûr, vous ne regarderez plus jamais nos amis à plumes de la même façon.

Alien (1979), ce n'est pas seulement un des meilleurs films de science-fiction et d'horreur de l'histoire, avec son ignoble bestiole à vous dégoûter des crustacés pour un bon moment. C'est aussi et surtout un œuvre féministe puissante, menée avec bravoure par Ripley (Sigourney Weaver), la meuf en petite culotte la plus badass de l'histoire.

De la même façon qu'Hitchcock parvenait à nous faire frissonner avec de simples oiseaux, Spielberg réussit à créer une tension de plus en plus lourde avec un simple requin et quelques notes de musique bien senties. Et c'est comme ça que le petit Steven, 28 ans, a réalisé ce qui est depuis considéré comme le premier «blockbuster» de l'histoire du cinéma. Chapeau.

De nos jours, les vampires sont moins une source d'angoisse populaire qu’un objet de désir, voire de ridicule. Mais en 1922, un homme difforme au teint cadavérique suivi par des milliers de rats faisait appel aux peurs les plus viscérales d'une population encore traumatisée par le souvenir de la guerre des tranchées. Les effets spéciaux ont peut-être un peu vieilli, mais Nosferatu est un des tout premiers films d'horreur de l'histoire, et son influence est indéniable, que ce soit dans le cinéma d'horreur (la figure de la jeune innocente pourchassée, les jeux d'ombres...) ou au delà, notamment dans les films de Tim Burton.

Bien plus qu'un simple film d'horreur, Carrie (1976) est aussi une fable adolescente extrêmement poignante. Étouffée par une mère très religieuse, persécutée par ses camarades de classe, et en manque sévère de tampons, Carrie affiche un air constamment apeuré. Mais lorsque l'ultime humiliation a raison de sa patience, sa vengeance est absolument terrifiante. Adapté du roman de Stephen King (deux ans seulement après sa publication), le chef d’œuvre de Brian de Palma transcende les genres et marque les esprits grâce à l’interprétation éthérée de Sissy Spacek et la sublime bande originale de Pino Donaggio.

Un des rares films –pas d’horreur, tout court– à avoir un casting exclusivement féminin (à part dans la scène d’ouverture, où le seul homme se fait tuer). Lors d’une virée spéléo, une bande d'amies se retrouvent coincées dans une grotte peuplée de créatures aux problèmes dermatologiques assez critiques. Cette situation extrême met à jour des tensions enfouies depuis longtemps au sein du groupe, et certains secrets déplaisants refont surface. En plus d’être visuellement pétrifiant –claustrophobes et dismorphophobes s'abstenir–, The Descent est une œuvre pertinente sur le deuil et la solidarité féminine.

Parce que niveau mommy issues, on fait difficilement pire que Norman Bates, dont le passe-temps favori consiste à revêtir les vêtements de sa mère décédée et mater des meufs sous la douche avant de les poignarder. La fameuse scène, d'ailleurs, est sans doute une des plus célèbres de l'histoire, et Psychose une référence absolue au cinéma.


Suivez-nous sur Facebook et Twitter