Nous sommes le 22 avril 2013 et le monde entier retient son souffle: la demi-finale de la quatrième saison de Top Chef bat son plein.
Deux candidats, Naoëlle et Yoni, font partie de ceux qui ont survécu aux multiples pièges tendus tout au long de la compétition par un jury ~sans concessions~.
En ligne, cela fait déjà plusieurs semaines que Naoëlle fait les frais d'internautes qui ne voient en elle qu'une candidate pleurnicharde, accro à la compétition et indigne de la finale.
Pendant la demi-finale, une épreuve en particulier devient le théâtre d'un des plus grands scandales de la télévision française. L'épisode dit du ~vol de crevettes~.
Naoëlle est désemparée et va jusqu'à parler de «trou noir». Mais l'heure tourne, et la candidate n'a d'autre choix que de trouver une recette à présenter au jury.
C'est là que tout bascule.
Sur le plan de travail de son concurrent Yoni, Naoëlle repère un saladier entier de têtes de crevettes. Rien de transcendant pour les profanes comme vous et moi, mais d'après elle des produits bien plus «goûteux» que ceux qui lui avaient été attribués.
Pendant que Yoni a le dos tourné, elle décide alors de faire «un petit coup de vice» et de se servir copieusement dans le saladier de crevettes de son concurrent. «C'est ça aussi la compétition, être plus maligne que les autres», affirme-t-elle par la suite.
Sur Twitter, c'est assez pour provoquer la colère des fans de l'émission, et des justiciers d'Internet.
Bien vite, Naoëlle est en effet accusée de tricherie.
De son côté, Yoni prend la défense de son ex-concurrente, expliquant la bonne entente qui régnait tout au long de la compétition.
«Au début, elle ne me l'a pas dit, mais pendant l'épreuve elle est venue me voir en me demandant si ça me dérangeait qu'elle m'en prenne. Il faut vraiment savoir que tous les candidats ont toujours été respectueux les uns envers les autres même si la télé fait parfois percevoir les choses différemment. Donc, non, elle ne m'a pas volé des têtes de crevettes, elle les a prises, puis elle est venue me voir. Si elle ne l'avait pas fait, je l'aurais peut-être mal pris. Mais là, il n'y avait aucun problème.»