Aller directement au contenu
  • meufs badge

Culture du viol, harcèlement de rue, agressions : voici ce que sept d'entre nous ont vécu

Sept employées de BuzzFeed France, entre 27 et 33 ans ont subi des dizaines d'agressions, d'actes de harcèlement et de comportements inacceptables. Une petite fenêtre sur un problème systémique.

Après le hashtag #MeToo et le déferlement de témoignages qui ont suivi l'affaire Weinstein, nous avons voulu mettre en commun et raconter nos expériences pour montrer que non seulement il ne s’agit pas de cas isolés, mais qu’un échantillon réduit de sept femmes dans une même entreprise suffit à démontrer l’ampleur du phénomène. C’est partout, tout le temps, et ça arrive à toutes les femmes. Nous avons grandi écrasées par la culture du viol, nous avons vécu le harcèlement incessant, les remarques déplacées, les agressions, le doute et le déni de nos propres expériences. Et encore. Nous sommes toutes dans une situation privilégiée grâce à nos diplômes, nos emplois et notre possibilité de nous exprimer en ligne. Comme le rappelle Titiou Lecoq dans sa dernière newsletter, ce n'est pas le cas de beaucoup de femmes.

Nous sommes sept à avoir essayé de répertorier ces moments. Cette liste n'est pas exhaustive. Il s'agit des événements les plus marquants, ceux qu'on n'a toujours pas oubliés des années plus tard, et uniquement ceux que nous avons voulu partager. Vu leur nature, ils peuvent choquer ou être douloureux à lire.

«Un collègue a expliqué à mes autres collègues qu'il n'y avait aucun intérêt à me parler à part pour me sauter»

«Un collègue plus âgé que moi, chef du service politique, m'a caressé la joue dans un ascenseur, puis la cuisse alors qu'il devait corriger l'un de mes articles. Il m'a appelé "ma chérie" jusqu'au jour où, devant tout le monde, je lui ai demandé d'arrêter. Pour se défendre, il m'a humiliée en disant qu'il ne fallait pas imaginer qu'il ait des vues sur moi. N'empêche qu'après, il a quand même arrêté. Je me suis sentie vraiment comme une toute petite chose qui ne servait à rien, impuissante et sale.»

«Quand j'étais stagiaire, un collègue plus âgé a expliqué à plusieurs reprises à mes autres collègues qu'il n'y avait aucun intérêt à me parler à part pour me sauter.»

«Un prof d'histoire prenait un malin plaisir à faire des remarques inappropriées aux filles. Il aimait souvent donner aux filles des sujets de colles ou leur poser des questions sur la prostitution, etc.»

«J'ai un prof qui m'a dit que j'étais laide et que personne ne voudrait jamais de moi. J'avais 11 ans.»

«Mon prof d'histoire en terminale s'amusait à qualifier mes copines et moi de "tapins", des putes quoi, mais avec un mot plus désuet. Il appelait très souvent une de mes copines au tableau en lui disant qu'elle était "bonne", ou qu'elle avait "un corps de femme", etc. Ça faisait rire toute la classe.»

«Premier jour de collège, je rentre en sixième. J'ai un cartable Poivre Blanc bleu ciel tout neuf, dont je suis fière. La cloche sonne, tout le monde se met en rang, je vais récupérer mon sac que j'ai, pour une raison dont je ne me souviens pas, déposé au centre de la cour. Je reste un moment baissée, penchée sur mon sac, probablement pour y ranger un truc, un cahier ou un pull. Je reste dans cette position quelques secondes seulement, et c'est suffisamment long pour qu'un "grand", un élève plus âgé, me mette la main aux fesses. Il me claque même la fesse. Je me redresse, et je me rends compte que tous les élèves, en rang, attendant leur prof, me regardent en riant. Je ne me souviens pas du garçon en question, je me souviens simplement qu'il est très fier de lui, qu'il rigole.
Ce n'est "que" une main aux fesses, mais elle m'a marquée, la preuve, je m'en souviens encore aujourd'hui. Je me suis sentie humiliée, j'étais seule au milieu de la cour de mon tout nouveau collège, rouge comme une tomate.
Ce garçon était un gamin. Il avait quoi, 13 ans ? Et déjà, à cet âge, il y a eu ce réflexe, où il s'est dit que ça serait marrant de toucher les fesses d'une fille, d'une nouvelle, d'une plus jeune. Comme si c'était quelque chose qui se faisait, quelque chose de normal.

Je choisis ce souvenir parce qu'il peut sembler anodin pour beaucoup. "Oh, ce sont des jeux d'enfants", "oh ce n'est qu'une main aux fesses". Bien sûr, je m'en suis remise. Je n'ai pas été traumatisée. Mais je m'en souviens, malgré tout. Et ce, même 15 ans après.
Le respect des autres, des femmes, des filles, de leurs corps, de leur consentement, ce sont des choses qui doivent être inculquées dès le plus jeune âge, afin que les gens comprennent dès le départ qu'il y a des choses qui ne se font pas.»

«Un homme s'est masturbé devant moi dans la rue quand j'avais 11 ans. Je sortais du collège.»

«J'avais dix ou onze ans la première fois qu'un homme m'a harcelée dans l'espace public. J'étais à la Fnac, et ma grand-mère m'avait accordé 10 minutes au rayon des CD. Elle était quelques mètres plus loin. Un homme, très grand et qui devait avoir au moins la trentaine, s'est approché de moi et a commencé à me dire qu'il me trouvait très jolie et qu'il voulait sortir avec moi. J'étais pétrifiée. J’étais tellement jeune, je ne comprenais pas pourquoi il me disait ça. Je lui ai répondu que je n'étais pas intéressée, que ma grand-mère était là, mais il a continué à insister, à me dire de partir avec lui. Il a continué à me harceler alors qu'il voyait très bien que j'étais complètement paniquée. Je cherchais ma grand-mère des yeux, mais je ne la trouvais pas. J'ai dû rester dans ce rayon — dont ma grand-mère m'avait dit de ne pas partir —, complètement sidérée, jusqu'à ce qu'enfin je la retrouve. C'était une délivrance. J'ai eu vraiment très peur ce jour-là. Et le fait qu'il refuse de prendre en compte ma demande était très violent. J'étais comme niée en tant que personne libre de ses choix.»

«Un homme s'est masturbé sur moi, j'étais dans le métro pour aller au lycée.»

«Un homme a retiré son préservatif sans mon consentement et sans m'en avertir pendant que nous couchions ensemble (aujourd'hui, c'est considéré comme un viol dans plusieurs pays). Résultat : des semaines de trithérapie préventive.»

«Un "ami" m'a touchée sans mon consentement.»

«En stage, l'un de mes supérieurs inspectait systématiquement mes collants quand je mettais une jupe et ne manquait pas de pointer du doigt dès qu'il y avait un accroc.»

«Un mec s'est branlé devant moi.»

«Un homme s'est masturbé sur moi quand j'avais 15 ans. Il était 8 heures du matin, j'étais dans le métro pour aller au lycée. Je me souviens que je portais un t-shirt vert. L'homme était collé à moi et je sentais quelque chose me toucher la jambe, alors qu'il y avait de la place dans le reste de la rame. Je n'arrêtais pas de me décaler vers ma gauche, mais à chaque fois, il continuait d'être comme glué à moi. Quand j'ai enfin trouvé le courage de me retourner pour voir ce qu'il faisait, il a rangé sa bite en deux secondes et il est descendu du métro. J'étais sous le choc. J'ai passé des jours à me dire que ça ne s'était peut-être pas produit, que j'avais tout halluciné : sinon, pourquoi est-ce que je n'avais rien fait ? Ensuite, j'ai appris ce qu'était le phénomène de sidération

«Un homme s'est masturbé à côté de moi dans le métro.»

«Un homme s'est masturbé devant moi et des copines alors qu'on se baladait un après-midi. J'avais 17 ans. Je me souviens d'avoir été choquée parce qu'il était en costume-cravate, et plutôt "attirant". J'avais toujours pensé que seuls des hommes moches et visiblement déséquilibrés faisaient ça.»

«J’allais à un dîner de Nouvel An. J’étais super heureuse, je rejoignais mes amis, j’étais bien habillée je me sentais super bien dans ma peau, j’avais les bras chargés de deux gros sacs plein de bonnes choses à manger. Le métro était bondé, on était tous collés les uns aux autres. Au moment où j’ai repris mes sacs pour sortir, alors même que je sortais du wagon, je me suis pris une main au cul. Je me suis retournée et il y avait trois mecs qui se marraient. Ça m’a rendu folle parce que le coupable avait clairement réfléchi à son timing : il a fait ça quand j’avais les mains pleines et que je sortais, le temps que je me retourne et que je le vois le métro se refermait. Je me suis sentie d’autant plus humiliée que je n’ai pas pu lui dire à quel point c’était un gros con. Et j’étais encore plus choquée qu’il fasse ça un soir de fête (ce qui n’est pas très rationnel mais bon).»

«Un homme s'est caressé l'entrejambe en me souriant dans le métro. J'étais assise en face de lui. On était entourés de gens, le métro était blindé. J'étais sidérée, je n'ai rien fait à part détourner le regard, et je suis juste descendue quelques stations plus tôt que prévu. Ça m'énerve et m'effraie encore quand je repense à son sale sourire de merde.»

«À de nombreuses reprises, plus d’une dizaine de fois, des hommes se sont masturbé devant moi, dans la rue ou dans les transports en commun. La première fois, je devais être très jeune, 12 ans je crois. J’étais complètement sidérée quand j’ai réalisé ce que l’homme derrière moi était en train de faire.»

«Il y a énormément de mecs qui se sont frottés à moi dans le métro pour se branler. Je ne peux pas les compter. Tout ce que je peux dire, c'est qu'en heure de pointe, mon premier réflexe, c'est d'être toujours dos à un mur pour ne plus être surprise par derrière. Je ne veux plus JAMAIS affronter ça.»

«J'ai été droguée dans un bar»

«Un jour un mec m'a bloqué le passage dans un couloir de métro. J'ai essayé de le contourner quatre ou cinq fois mais il me bloquait à chaque fois, puis il a fini par me laisser partir. Tout s'est passé très vite. Ce n'était pas la première fois qu'un truc comme ça m'arrivait mais celle-là m'a marquée parce que mon mec était là. Quand je lui ai demandé, toute rouge de honte et de colère, s'il avait vu ce qu'il s'était passé, il m'a dit "ah non, quoi ?". J'ai vraiment réalisé qu'on pouvait complètement passer à côté d'un acte de harcèlement se produisant sous ses yeux, si on n'est pas attentif ou sensibilisé à ces questions.»

«J'ai été droguée dans un bar. "Heureusement", mes amis m'ont mise dans un taxi et même si je ne me souviens pas d'être arrivée chez moi, je suis à peu près sûre qu'il ne m'est rien arrivé. Je le sais parce que je me suis retrouvée de manière assez absurde à "checker" mon corps le lendemain, pour voir si j'étais endolorie.»

«Mon père fait des blagues sur le viol alors que plusieurs femmes de ma famille ont été violées.»

«Mon oncle a voulu coucher avec moi en se mettant dans mon lit. Et puis finalement, ma sœur est entrée dans ma chambre à ce moment-là. Il est reparti dans son lit. Il ne s'est donc rien passé physiquement, mais juste l'idée qu'il ait pu faire ça est restée traumatisante.»

«Une fois, je rentrais d'un long voyage, il était 6 ou 7 heures du matin, et les rues étaient désertes. Je rentrais chez moi en tirant ma valise quand un homme assez bien habillé est venu me dire que j'étais belle, puis il m'a demandé combien je voulais. J'étais tellement mal réveillée que j'ai mis quelques secondes à comprendre qu'il me proposait de me payer pour coucher avec lui. Je lui ai dit de me laisser tranquille mais il continuait de marcher à côté de moi en insistant. "Allez, combien ? J'ai beaucoup d'argent, combien tu veux ?" J'ai juste commencé à marcher plus vite, en restant silencieuse, et il a fini par abandonner. J'ai pleuré en rentrant chez moi. Il ne m'est rien arrivé au final, mais j'ai eu très peur.»

«Après un an de harcèlement moral et d'allusions sexuelles, un "ami" m'a agressée chez moi.»

«Mon père continue de faire des blagues sur le viol, alors que plusieurs femmes de ma famille ont été violées.»

«Je me rappelle encore de ses sourcils.»

«J’ai subi des violences de la part de deux gynécologues qui ne m’ont pas expliqué ce qu’il faisaient et qui m’ont opéré en faisant ce qu’ils voulaient, à deux reprises différentes. Des opérations qui ont eu de graves conséquences sur ma vie personnelle.»

«J'avais 13 ans, je rentrais de mon entraînement de foot féminin. C'était l'hiver donc il faisait nuit alors qu'il devait être 18 heures. J'étais en jogging et en doudoune (je dis pas ça pour dire que ça aurait changé quelque chose d'être en jupe, ce sont des détails dont je me rappelle encore), j'avais un sac à dos et je marchais vite, glacée. Un mec plus grand et gros que moi, imposant, a commencé à me poser des questions et à me suivre pour que je lui parle. Je me rappelle tout ce qui m'est passé par la tête : pourquoi est-ce que j'avais pris l'avenue la plus rapide, qui était aussi la moins éclairée, pour rentrer chez moi ? Pourquoi étais-je descendue du bus à cause des embouteillages ? Je ne savais pas quoi faire, il ne voulait pas me lâcher, il continuait à me suivre et je ne voyais pas de magasin où me réfugier. J'ai baissé la tête dans ma doudoune et j'ai continué à marcher plus vite, super stressée, et il a fini par partir. Je suis rentrée chez moi en sécurité au chaud, il y avait mon frère, je lui ai raconté, il m'a fait un câlin en me disant : "Je suis trop désolé que ça te soit arrivé". Et il a ajouté : "Mais, malheureusement, ça risque de ne pas être la dernière fois." J'ai trouvé ça trop injuste. Je me rappelle encore des sourcils du type, j'essayais de les mémoriser au cas où je devais le décrire à la police s'il m'agressait ou me violait. Ils étaient fins et petits. Je pourrais encore décrire son visage aujourd'hui.»

«Ça m'arrive en moyenne deux ou trois fois par semaine, depuis que j'ai 11 ans.»

«J'ai connu de très nombreux harcèlements de rue : je ne pourrais pas compter le nombre d'hommes qui m'ont crié "dans ta chaaaaatte!", "t'es bonne", "c'est à toi tout ça ?", "sale pute". Parfois c'était aussi pour me dire "t'es moche". Mais dans tous les cas ils avaient l'air de considérer qu'il était très important de me donner leur avis sur mon physique.»

«Très souvent, la drague de rue se transforme en harcèlement. Ça donne quasi systématiquement ceci : un homme m'accoste dans la rue, dit que je lui plais. Je décline poliment, en m'inventant souvent un copain parce que je me dis que c'est plus "sympa", qu'ainsi il ne sentira pas rejeté. Mais il ne tient aucun compte de mon refus et continue, insiste, me suit alors que je pars, voire me bloque le passage.»

«Je serais incapable de dire combien de fois on m'a insultée dans la rue, klaxonnée, touchée, fait des clins d'œil ou des bruits suggestifs, ou "soufflé des baisers". Ça m'arrive en moyenne deux ou trois fois par semaine, depuis l'âge de 11 ans. Et pourtant, je n'ai réalisé que vers 22 ans que non seulement je n'étais pas la seule à qui ça arrivait avec autant de fréquence, mais qu'en fait, c'était juste arrivé à toutes les meufs que je connaissais. Et que ça s'appelait le harcèlement de rue.»

«Il y avait deux violeurs dans mon cercle d'amis au collège.»

«Une fois, je devais avoir la vingtaine, un homme s’est engouffré derrière moi alors que je rentrais dans mon immeuble, en pleine journée. J’étais déjà entrée dans l’ascenseur, mais il a été assez rapide et a ouvert la porte de l’ascenseur avant qu’il ne parte. J’étais donc physiquement bloquée dans un espace d’un demi mètre carré. Il m’a demandé de l’embrasser. Je lui ai répondu que je ne voulais pas, et il s’est énervé en m’expliquant que ce n’était "rien", que je pouvais bien faire au moins ça. "C’est bon je te demande pas de me sucer la bite", a-t-il lâché, extrêmement courroucé, visiblement sûr de son bon droit. Il a fini par partir devant mon refus, mais j’ai eu vraiment très peur.»

«Il y avait deux violeurs dans mon cercle d'amis au collège. Je connaissais les filles qu'ils ont violées. On n'a jamais rien fait, ni dénoncé, ni porté plainte, on ne savait pas quoi faire, on ne savait même pas si c'était techniquement du viol, on avait 13 ou 14 ans. Parfois je me demande s'ils ont violé d'autres femmes, après le collège, et je me sens coupable de n'avoir rien fait.»

«Je suis allée boire un verre chez un mec pour une soirée, j'avais 19 ans. Il y avait d'autres gens, c'était sympa, puis les gens ont commencé à partir progressivement. Le mec chez qui on était parlait beaucoup de sa copine, et il ne m'intéressait pas du tout. Mais alors que je m'apprêtais à partir, il a insisté et insisté et insisté pour que je reste. J'avais pas mal bu, il m'a promis qu'il "ne se passerait rien", et il était sympa, donc je me suis dit que c'était plus sûr de rester là et de partir le plus tôt possible le lendemain, plutôt que de rentrer seule chez moi à une heure aussi tardive. Dès qu'on s'est couchés, il est venu vers moi et a commencé à me toucher. J'ai dit que je n'avais pas trop envie de ça mais il a continué, il était sur moi, assez imposant, et j'étais à moitié endormie, à moitié bourrée. Et je me suis dit qu'après tout, j'avais décidé de dormir chez lui, je lui devais un peu ça, au fond. Alors je me suis laissée faire. Je n'ai pas résisté, je n'ai pas dit "non". J'ai juste laissé faire, j'ai attendu qu'il finisse, j'ai attendu que le jour se lève, et je suis rentrée chez moi. Je me sentais salie, honteuse, dégueulasse, et j'avais le corps endolori, même si je ne pense toujours pas que c'était vraiment un viol (je n'ai pas résisté, je n'ai pas dit "non", etc.). Deux jours après je l'ai croisé dans la rue, au bras de sa meuf, j'avais envie de vomir. Bien plus tard, j'ai lu des textes sur la notion de viol gris, ou zone grise du consentement, et j'ai tout de suite repensé à cette expérience. J'en ai encore la nausée.»

«Il y a deux choses que je remarque dans les nombreuses agressions ou harcèlements dont j’ai été victime. Premièrement, on ne m’a jamais autant emmerdée qu’entre mes 12 et 16 ans. Même des hommes très âgés jugeaient visiblement ok de "draguer" une fille de 13 ans. Je ne pense pas qu’ils étaient pédophiles, mais juste que j’étais une "proie" plus facile parce qu’ils se doutaient bien que je ne saurais pas trop comment me défendre. Deuxièmement, ces hommes avaient systématiquement l’air tout à fait sûrs de leur légitimité à me parler ainsi.»

Si vous avez déjà été victime d'une agression ou d'un viol, vous pouvez appeler Violences femmes infos, de 9 heures à 22 heures en semaine et de 9 heures à 18 heures le week-end, ou Viols Femmes Informations au 0 800 05 95 95, du lundi au vendredi, de 10 heures à 19 heures.