Zoé Forget est une artiste photographe de 35 ans qui vit et travaille à Paris. Ça faisait longtemps qu'elle voulait travailler sur la thématique des règles quand elle a eu l'idée de faire des serviettes un support artistique avec la série Notes for the Patriarchy.
Elle voulait, «en tant que photographe, et en tant que femme», participer à la «lutte contre son statut usuel de tabou».
Il y a «une forme de ras-le-bol général face au systématisme de honte, de dégoût ou d’exclusion que ce sujet sert depuis des siècles», estime-t-elle.
Pour elle, ce phénomène physiologique qui concerne la moitié de la population humaine mondiale représente quelque chose de «puissamment intime qui incarne pourtant une véritable boîte de Pandore».
Avec des messages en français et en anglais, elle vacille entre humour et distance, réalisme et pragmatisme.
Son but principal? «Permettre la dédramatisation» des règles.
«Je crois très fort à l’importance du principe de visibilité, qu’elle soit verbale ou visuelle. La parole est fondamentale pour faire évoluer les mentalités et les habitudes. Cette incessante demande faite au corps féminin de se taire est simplement insupportable.»
Et pour les plus curieux-ses, sachez que Zoé Forget n'est ni #TeamServiettes, #TeamTampon ou #TeamCup... Elle est #TeamFreeFlow, en gros c'est le flux instinctif libre qui permet de n'utiliser aucune protection hygiénique 👏
Vous pouvez suivre son travail sur son Instagram ou son site.
