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    Cette maquilleuse célèbre la beauté des femmes noires grâce à une série de photos

    La jeune femme à l'origine du projet espère qu'un jour, des femmes noires seront mises sur un piédestal comme le sont d'autres femmes célébrées pour leur beauté.

    Moshoodat Sanni, une maquilleuse de 24 ans, a créé une magnifique série de photos mettant en avant la beauté noire. «Nous, [les femmes noires], sommes toutes magnifiques à notre façon: ce projet constitue une représentation de la beauté personnelle», explique-t-elle à BuzzFeed.

    Moshoodat Sanni a créé cette série de photos, baptisée Moshoodat, pour «être une source d'inspiration pour les femmes noires et pour qu'elles se sentent valorisées. Pour mettre en valeur la beauté intérieure qui est déjà en nous.»

    Elle a dit qu'elle avait toujours voulu réaliser ce projet mais qu'elle n'avait pas été capable de lui donner vie avant de rencontrer Joey Rosado, un photographe de 30 ans.

    «Peu de personnes créatives sont intéressées par des projets non conformistes, dit-elle. Je voulais devenir hôtesse de l'air et abandonner le maquillage, jusqu'à ce que Joey me sorte de ma négativité. C'était le collaborateur parfait», ajoute Moshoodat Sanni.

    Joey Rosado, avec qui Moshoodat Sanni s'est désormais associée, dit avoir toujours cru en Moshoodat, sa vision et son talent.

    Pour la maquilleuse, «chaque image [du projet] faisait ressortir une caractéristique différente de chaque personne. [Sur] une photo, une personne sourit, et sur une autre photo, une autre personne "donne vie"... J'adore la peinture et les paillettes», continue-t-elle.

    La première photo de la série est un portrait de Moshoodat Sanni elle-même. «Parfois, vous devez tester des choses sur vous-même avant de les essayer avec d'autres personnes», explique-t-elle. Satisfaits par le résultat, les deux associés ont contacté des modèles qui sont particulièrement populaires sur internet.


    Un des modèles ayant été photographiés pour Moshoodat est Erika Hart. Une photo percutante d'Erika Hart est devenue virale en septembre 2016; elle y arbore fièrement les cicatrices de sa double mastectomie au festival Afropunk à New York.

    Moshoodat Sanni admire la beauté d'Erika Hart et elle voulait qu'elle participe à la séance afin de sensibiliser les gens au cancer du sein, en particulier pendant le mois d'octobre qui lui est consacré.

    Erika Hart, 30 ans, éducatrice sexuelle à New York, explique ce qu'elle considérait comme le plus important dans cette série: «Les médias ont besoin d'être plus inclusifs dans leur représentation de la société. Tout le monde n'est pas blanc, cisgenre, hétérosexuel ou valide. Les campagnes de sensibilisation sur le cancer du sein sont souvent en accord avec l'effacement médiatique des communautés marginalisées.»

    La série est devenue très virale sur l'ensemble des réseaux sociaux, ce qu'Erika Hart décrit comme étant «dingue» et «dépassant ses attentes».

    «J'espère seulement que la photo aura un impact après le mois d'octobre», ajoute-t-elle.

    La photo de Khoudia Diopwho, un autre modèle de la série, est aussi devenue virale ce mois-ci en raison de sa couleur de peau. Moshoodat Sanni a dit qu'avant qu'elle ne rencontre Khoudia Diopwho, elle voulait mettre de la peinture blanche sur une femme à la peau foncée pour «pouvoir montrer à tout le monde à quel point elles sont belles grâce à ce contraste.»

    Elle espère aussi que la série encouragera les femmes noires à expérimenter des choses avec les couleurs: «Parfois, les femmes noires se disent qu'elles sont trop noires et qu'elles ne peuvent pas porter une couleur de rouge à lèvres ou de fard à paupières. Non, vous n'êtes pas trop noires, vous pouvez tout porter! Nous devons apprécier notre peau et être nous-mêmes.»

    «Je veux que les femmes se sentent puissantes, surtout les femmes noires. J'aimerais voir des femmes noires sur des piédestaux aussi hauts que celui sur lequel on met Kim Kardashian ou d'autres personnes qui sont très belles. Je veux que nous nous voyions nous-mêmes comme étant magnifiques.»

    Moshoodat Sanni dit avoir été la première à être étonnée que son projet ait touché autant de personnes à travers le monde. «C'est encore plus grand que je ne l'imaginais —c'est une chose pour laquelle je dois être reconnaissante. Mais je pense aussi que c'est parce que c'est vraiment sincère.»

    La maquilleuse de 24 ans se dit «reconnaissante pour tout l'amour et les félicitations» qu'elle a reçus pour son travail, qu'elle espère exposer dans des galeries d'art et à des expositions.