Avant, on faisait des autoportraits artistiques.
Aujourd'hui, c'est selfies à gogo pour montrer son meilleur profil.
Avant, pour exprimer des idées, on écrivait des textes ou on participait à des débats citoyens.
Aujourd'hui, on passe des coups de gueule sur Facebook et on pécho 108 likes et 29.000 partages.
Avant, on jouait à des jeux qui ne nécessitaient pas d'avoir une bonne 4G ou une connexion wifi.
Aujourd'hui, on spamme les copains sur Facebook pour avoir plus de vies et continuer à jouer à Candy Crush.
Avant, on courait et pis c'est tout.
Aujourd'hui, on partage nos ~performances~ de courses pour montrer à quel point on est sportif.
Avant, on prenait des nouvelles de notre ex via un proche ou un pigeon voyageur.
Aujourd'hui, on passe des heures à le stalker sur Facebook.
Avant, on prenait des nouvelles de nos amis en leur passant un coup de fil.
Aujourd'hui, on attend une réponse en sachant pertinemment que la personne a lu le message il y a 12 jours, mais qu'elle n'en a rien à foutre.
Avant, on changeait de photos d'identité tous les deux ans, histoire d'être à jour.
Aujourd'hui, on change sa photo de profil et de cover toutes les trois semaines, histoire d'être à jour.
Avant, pour annoncer une grande nouvelle, on envoyait des faire-parts.
Aujourd'hui, on annonce une grande nouvelle sur Facebook: mariage, naissance, divorce.
Avant, on notait tout dans un agenda.
Aujourd'hui, on «participe» à des événements pour ne pas oublier les concerts du mois.
Avant, on envoyait des invitations par courrier avec un RSVP.
Aujourd'hui, on crée des événements Facebook où tout le monde peut voir qui est invité.
Avant on passait des coups de fil à plusieurs pour organiser une sortie de groupe.
Aujourd'hui, on invite 88 personnes par message et on se fait spammer toutes les minutes pour savoir que bidule chouette ne pourra venir qu'à 22h parce qu'il «va au théâtre».
Avant, on notait les anniversaires quelque part pour ne pas oublier.
Aujourd'hui, on se souvient de l'anniversaire de sa/son meilleur-e pote parce que Facebook nous le rappelle.
Avant, on y allait cash: «Est-ce que tu veux sortir avec moi? Oui ou non, tu as 2 jours.»
Aujourd'hui, on «poke» quelqu'un pour lui montrer qu'on le kiffe bien.