Comme pour la première manifestation organisée l'an dernier, la «marche pour la justice et la dignité» qui s'est tenue dimanche entre Nation et République à Paris, a été lancée par Amal Bentounsi. Elle est la fondatrice du collectif «Urgence notre police assassine», et se bat contre les violences policières depuis la mort de son frère en 2012.
À l'instar des manifestations américaines avec le slogan «No Justice, No Peace», les manifestants ont scandé «Pas de justice, pas de paix».
Quelques pancartes aperçues lors de cette marche.
Sur Twitter, l'initiative de la marche a fait polémique. Certains, à l'instar du préfet Gilles Clavreul, dénoncent le soutien du controversé Parti des indigènes de la République, de Tarik Ramadan, ou du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions).
De nombreuses autres organisations ont toutefois elles aussi répondu à l'appel pour cette marche. Étaient présents Attac, SUD-Solidaires, le parti communiste, Front de gauche, le NPA, la brigade anti-négrophobie, l'Union Juive pour la Paix...
Sur le parcours, quelques violences ont eu lieu. Des antifascistes ont pris pour cible les forces de l'ordre en jetant des cocktails Molotov. Ils ont aussi cassé quelques banques et du mobilier urbain. Selon la préfecture de police, 2 gendarmes mobiles légèrement blessés et 4 CRS contusionnés.
Au milieu du parcours, Amal Bentousni a lu les noms des personnes tuées lors de contrôles de police.
La «lettre à la République» de Kerry James a également été lue.
Un organisateur a aussi dénoncé la récente condamnation du policier accusé d'avoir tué Amine Bentounsi après une course poursuite. Acquitté en première instance, il a été condamné en appel à cinq ans de prison avec sursis pour avoir tué un le frère d'Amal Bentounsi d'une balle dans le dos. Les manifestants jugent la peine «pas assez sévère».
Si quelques manifestants ont scandé des slogans plus violents à l'instar de «nique la France», «nique la police», ou «Israël, casse-toi», la majorité a crié «Police partout, justice nulle part».
La marche s'est achevée par des discours sur les violences policières et un concert place de la République.