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    La charcuterie a enfin l'hommage qu'elle mérite

    En vers, ET en alexandrins. Parce qu'elle le mérite.

    Ô ma charcuterie, toi, ma belle que j'aime tant,

    Tes tranches de lonzino, fines et si délicates,

    Ta pancetta si douce, que j’en mangerai tant

    Que je serai en vie, debout, à quatre pattes.

    En prosciutto d'agneau, ou bien en andouillette,

    Te grignoter debout, couché, assis à table,

    En coupelle, en ardoise, ou bien même en planchette,

    Et quel que soit ton prix, tant pis, c'est négligeable.

    Quel que soit ton aspect, quelle que soit ta couleur,

    Quelle que soit ta provenance, et quel que soit ton âge,

    Magnifique apparence, merveilleuse saveur,

    J'attends, viens moi à point, ainsi que dit l'adage.

    Si jamais, ô folie, un jour je t'oubliais,

    Si je vous délaissais, toi, raison et logique,

    Sache bien que jamais, ça ne me reprendrait,

    Non, je te le promets, à toi, doux mets magique.

    Alors, ma belle amie, à vie ma partenaire

    Ma muse, mon amour, déesse aux mille faces,

    Que mon gosier soit plein, ou rempli aux deux tiers,

    Dans mon cœur tu auras à tout jamais ta place.