Nous avons finalement retrouvé et échangé avec le créateur de la pétition après publication de l'article. L'article a été mis à jour en conséquence.
Les élèves des filières S, ES et L ont passé vendredi leur épreuve de langue vivante principale (LV1).
Et pour certains élèves, une question du devoir d'anglais était tout simplement trop difficile, comme ils s'en sont plaint sur Twitter. Plus de 20.000 tweets ont mentionné la «question M» vendredi, selon Topsy.
On connaissait la réponse D, il y a maintenant la question M.
Voici, donc, l'objet de la colère de certains bacheliers:
Que reproche-t-on exactement au sujet?
La question M, en deux parties, est extraite d'un des exercices du sujet, qui interrogeait les candidats sur un texte de 11 lignes. La première demande de citer trois inquiétudes du personnage principal, mais la formulation («quelles sont trois de ses préoccupations?») a désarçonné certains candidats.
Nos collègues de BuzzFeed UK; eux, ont jugé la phrase «compréhensible», mais ont quand même trouvé qu'elle était «bizarrement formulée».
La deuxième, elle, demande comment le personnage fait face à cette situation. Mais le verbe «to cope» (surmonter) a visiblement posé problème à beaucoup de bacheliers, qui ne le connaissaient pas.
Comme l'explique le corrigé de l'Etudiant, qui s'appuie pour cela sur le texte, une bonne réponse à cette question ressemble à quelque chose comme: «He is trying not to pay attention to what he sees.» («il essaye de ne pas prêter attention à ce qu'il voit»).
Vendredi soir, une pétition* qui demande l'annulation de la question M (ou des points bonus) a vu le jour sur Change.org. Elle a recueilli plus de 7000 signatures ce samedi midi.
L'auteur, qui demande à «rencontrer la ministre afin de discuter du sujet anglais au BAC» a même pris soin de monter cette étrange vidéo pour expliquer ses griefs.
C'est un lycéen, Arthur, qui a créé cette pétition. Il explique à BuzzFeed France:
«Vendredi j'ai appelé un ami et il m'a dit qu'il avait buté sur la même question que moi au bac d'anglais. Puis j'ai vite vu que tous mes amis avaient le même problème. En fait, ça concerne tous les lycéens.»
Il raconte qu'«à la base, cette pétition, c'était surtout pour déconner, mais c'est devenu sérieux. On a près de 8000 signatures maintenant.» Arthur reconnaît que le préjudice reste tout relatif puisqu'il ne s'agit que d'une question. Mais il estime que «si on commence par se faire arnaquer sur des petits points sans rien dire, ensuite c'est la décadence et l'excès. Il faut donc dès le départ réagir.»