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    Vu, lu et entendu à Tel Aviv sur Seine

    Marqué par une forte présence policière et journalistique, l'événement ne ressemble pas vraiment à la «fête» souhaitée par la mairie de Paris.

    Malgré les critiques et une pétition réclamant son annulation, la journée Tel Aviv sur Seine en partenariat avec la capitale économique d'Israël a bien lieu ce jeudi à Paris Plages.

    Sécurité renforcée oblige, la police accueille les participants avec des barrages filtrants, notamment pour fouiller les sacs. Environ 500 gendarmes et policiers ont été mobilisés pour la journée, selon un responsable de l'organisation.

    Passée l'entrée, direction la plage. La plupart des transats étaient encore vides en fin de matinée.

    Les journalistes, en revanche, ont fait le déplacement en nombre dès l'ouverture.

    Pas l'idéal pour bronzer. «Difficile d'être tranquille», sourit Cécilia, qui est venue par «solidarité avec le peuple juif, même si ce n'est pas ma religion». Comme elle, beaucoup découvrent Paris Plage pour la première fois.

    L'accessoire emblématique de la journée? Ces chapeaux floqués «Israël Land of creation» et distribués par une femme qui arbore un tee-shirt «Tel Aviv sur Seine».

    «Israel, land of creation» est un slogan officiel du ministère du tourisme israélien.

    Sarah et Paulette, elles, on eu envie de venir dès qu'elles ont entendu parler de l'événement, pour faire la fête. Elles ne comprennent pas les critiques à l'encontre de l'événement: «C'est que de la haine».

    Eytan Schwartz, conseiller en affaires étrangères du maire de Tel Aviv, se dit quant à lui «très fier qu'Anne Hidalgo ait maintenu cet événement culturel et festif».

    «Tel Aviv est une ville tolérante, pluraliste, jeune, avec une forte dynamique entrepreneuriale. On est aussi très fiers d'être une ville d'Israël, même si nous ne sommes pas d'accord avec tout ce que fait le gouvernement Netanyaou.»

    Une journaliste des Inrocks a repéré la présence d'un responsable de la Ligue de Défense Juive (LDJ), des «ultras» connus pour leur violence, à l'une des entrées.

    Jean-Claude Nataf de la LDJ est bien présent au point d'entrée principal et surveille la foule depuis environ 1h

    Des opposants aux rassemblements se sont invités dans la matinée à Tel Aviv sur Seine. «Mange-merde!», «allez voir ce qu'il se passe en Syrie!», lance un homme en colère au milieu de l'assistance avant de s'éloigner.

    Interrogé par BuzzFeed France, il refusera de nous en dire plus: «Je ne parle pas aux journalistes, c'est contraire à ma religion», ironise-t-il.

    En sortant, un autre nous prend à partie: «Je ne peux pas supporter qu'on utilise de l'argent de nos impôts pour soutenir un peuple qui en massacre un autre.»

    Les opposants à l'événement Tel Aviv sur Seine se rassemblent le long des quais, à quelques dizaines de mètres de là, sous les slogans «Gaza Plage» ou «Boycott Israël».

    #BDS #TelAvivSurSeine vue depuis la Cité

    Des dizaines d'opposants ont afflué en début d'après-midi à «Gaza Plage».

    Près du chapiteau entre les deux "plages", petit attroupement qui chante "Israël assassin, Paris complice"

    Seuls un chapiteau et un groupe de policiers séparaient les deux groupes.

    #gazaplage depuis le Pont au Change (le Pont Notre Dame est fermé) #TelAvivSurSeine

    En milieu d'après-midi, les deux événements suivaient leur cours chacun de leur côté.

    Sur les 2 "plages": musique, des gens qui discutent, ambiance générale beaucoup moins tendue que dans la file il y a 2h. #TelAvivSurSeine

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