Cela va peut-être vous surprendre, mais Kim Kardashian et Kanye West ont déjeuné lundi avec le maire de Jérusalem, Nir Barkat.
Ils se rendaient en Israël pour faire baptiser leur fille, North. L'élu, tout heureux, a partagé une photo du repas sur Twitter.
Joined @KimKardashian and @kanyewest in #Jerusalem to toast and celebrate hosting them in our beautiful city
Maintenant, regardez ce qu'un journal israélien a fait du cliché:
Dans un article qui revient sur ce repas, le site ultra-orthodoxe Kikar HaShabbat a donc choisi de masquer la jeune femme derrière une addition.
L'indésirable a également vu son visage flouté dans un autre cliché publié en bas de l'article en question.
La raison de cette censure grossière? Kim Kardashian est un «symbole pornographique» qui va à l'encontre des valeurs orthodoxes.
C'est ce qu'a expliqué à l'Associated Press Nissim Ben Haim, un responsable du site Kikar HaShabbat. Dans son article, le journal se réfère uniquement à la jeune mère comme la «femme de West». Kim Kardashian n'est pas la seule à subir les foudres du journal. Ce dernier s'en prend aussi au maire de Jérusalem, «coupable» d'avoir dîné dans un restaurant non-casher.
Ce n'est pas la première fois qu'un média israélien s'autorise ce type de pratiques avec une personnalité publique de sexe féminin.
Angela Merkel et Anne Hidalgo ont ainsi curieusement «disparu» d'une photo prise lors de la manifestation du 11 janvier publiée dans le journal Hamevasser, racontait Rue89. Ce dernier, lui aussi ultra-religieux, considère la représentation des femmes comme «indécente».
Ici, on dirait qu'il n'y a que des hommes.
Alors qu'en réalité, plusieurs femmes étaient là.
En 2009, un journal israélien avait même effacé... des ministres israéliennes!
«Les deux journaux Shaa Tova et Yated Neeman ont purement et simplement... effacé Limor Livnat et Sofa Landver - respectivement ministre de la Culture et des Sports et ministre de l'Intégration - de la photo de famille du nouveau gouvernement Netanyahu, investi par la Knesset le 31 mars» 2009 qui présentait le nouveau gouvernement, racontait L'Express.
Là encore, le prétexte invoqué était une prétendue «indécence».