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    PMA, flashball, Snowden: on a posé 15 questions directes aux candidats à la primaire

    Arnaud Montebourg veut abroger la loi Travail contrairement à François de Rugy. Benoît Hamon veut faire reconnaître le vote blanc et accorder l'asile à Edward Snowden. Jean-Luc Bennhamias et Arnaud Montebourg veulent supprimer l'article 49.3.

    On avait 15 questions à leur poser. Simples, directes, sans piège. Des questions auxquelles on répond par oui ou par non. Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias ont eu le courage et l'honnêteté de nous répondre. Manuel Valls et Vincent Peillon ont promis de le faire et puis plus rien. Sylvia Pinel n'a pas donné signe de vie. Un questionnaire à garder sous le coude et à ressortir dans six mois si jamais...

    Benoît Hamon: OUI - J’ouvrirai la PMA aux couples de femmes ainsi qu’aux femmes célibataires. Ces femmes sont aujourd’hui exclues de la PMA et pourtant la pratiquent en France ou à l’étranger avec les problèmes sanitaires, juridiques et sociaux que nous connaissons bien. Limiter l’accès à la PMA aux couples hétérosexuels constitue une discrimination en raison de la sexualité et de la conjugalité.

    Jean-Luc Bennahmias: OUI

    François de Rugy: OUI point 45 de mes 66 propositions.

    Arnaud Montebourg: OUI et 🤔 - La PMA sera ouverte aux couples de femmes.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: 🤔 - Personnellement, je ne suis pas pour une légalisation de la GPA, je récuse cette idée selon laquelle on pourrait créer un droit à l’enfant. Contractualiser avec un tiers et commercialiser son corps pour la gestation pose une série de questions éthiques et sociales et provoque bien souvent des contentieux. De plus en plus de couples pratiquent la GPA à l’étranger et dans ces cas, l’intérêt supérieur des enfants doit primer.

    Jean-Luc Bennahmias: NON - J'y suis favorable mais sûrement pas systématiquement.

    François de Rugy: Oui - point 46 de mes 66 propositions (je propose par ailleurs la légalisation de la PMA éthique).

    Arnaud Montebourg: Ne se prononce pas.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: OUI - Je restaurerai une véritable police de proximité pour renouer la confiance avec la population là où elle a été perdue. La police doit remplir une fonction sociale de premier plan, connaitre réellement le territoire sur lequel elle intervient et maintenir une relation régulière avec la population qu’elle protège, et ce en dehors des interventions.

    Jean-Luc Bennahmias: OUI

    François de Rugy: Oui - Point 39 de mon projet

    Arnaud Montebourg: OUI - Il faut remettre en place la police de proximité au cœur des territoires. Une police qui connaît ses lieux d’intervention, sa population qui y vit, est forcément un atout pour la sécurité de tous. La population veut voir sa police dans les rues, sur le terrain. Oui la police a également une mission de prévention.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: OUI - Je crois en effet que nous devons mener une véritable réflexion sur les moyens d’intervention des forces de l’ordre.

    Jean-Luc Bennahmias: OUI

    François de Rugy: 🤔 - Cette question serait du ressort du Haut conseil pour la sécurité intérieure dont je propose la mise en place - point 38 du projet

    Arnaud Montebourg: Ne se prononce pas.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: OUI - Faire la lumière sur les conditions réelles de cette interpellation reste une priorité. En tant que candidat à l’élection présidentielle, ajouter ma voix n’aurait pas servi à grand chose. Par contre je pense que la parole du président de la République est d’abord là pour apaiser, j’aurais donc agi en conséquence.

    Jean-Luc Bennahmias: NON - Ce n’est pas le rôle du président de la République. Mais il est grand temps pour la justice d’éclaircir les circonstances de son décès.

    François de Rugy: Oui -

    Arnaud Montebourg: OUI - Dans ces situations de drames et de douleurs, il y a aussi des mots à dire. Quand elles surviennent, ces tragédies portent atteinte à notre cohésion nationale et à notre communauté de vie. En tant que responsable politique, je suis aussi garant de notre unité.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: NON - Je pense qu’il faut arrêter les frais et abandonner ce projet d’un autre temps.

    Jean-Luc Bennahmias: NON

    François de Rugy: 🤔 Notre-Dame-des-Landes est devenu un symbole, pour les opposants comme les partisans, et un symbole politique de mal gouvernement. Ce n’est pas que François Hollande qui est en cause. Nos procédures sont obsolètes. J’étais plutôt favorable au référendum, mais il est arrivé trop tard. Je respecte le résultat, mais je vois que le temps passe et ce projet n’a toujours pas trouvé un minimum de consensus pour s’imposer. Si je suis élu, je reprendrai les conclusions du rapport remis à Ségolène Royal en 2016 pour reposer les enjeux.

    Arnaud Montebourg: J'ai toujours dit mon opposition à ce projet. En même temps, il y a eu un référendum et il ne faut pas maltraiter le suffrage populaire. Des procédures judiciaires sont en cours. Il faut qu'elles aboutissent.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: OUI et 🤔 - Nous devons entamer la sortie du nucléaire, énergie du monde finissant et du passé. Je commencerai par fermer les centrales nucléaires les plus à risques : centrales du Blayais, Bugey, Fessenheim…

    Jean-Luc Bennahmias: OUI

    François de Rugy: OUI (et même plus) - Je propose 100% de la production électrique en renouvelable en 2050 - Point 1 de mes 66 propositions.

    Arnaud Montebourg: Nous respecterons la loi de transition énergétique. La priorité, c’est pour moi la lutte contre l’effet de serre et le carbone. Donc la diminution de la consommation d’énergie. Concernant les centrales, nous suivrons les avis de l’Autorité de sûreté.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: NON - Je limiterai l'utilisation de l'article 49.3 aux seuls projets de loi de finances et de de financement de la sécurité sociale, nécessaires à la continuité des services publics. Mais je propose également un 49.3 citoyen pour redonner un pouvoir réel, concret, et mettre fin à la démocratie intermittente. Il permettra à 1% du corps électoral: d’imposer au Parlement d’examiner une proposition de loi proposée par les citoyens (droit d’initiative citoyenne) ou bien de suspendre l’application d’une loi adoptée par le Parlement, pour que celle-ci soit soumise à référendum.

    Jean-Luc Bennahmias: OUI

    François de Rugy: Non - la vraie question est celle de la proportionnelle aux législatives. Dans un parlement représentatif de la diversité politique du pays, le 49.3 peut être utile, s'il demeure limité dans son application et s'il est transformé pour rendre les motions de censure constructives, c'est-à-dire proposant le nom d'un nouveau Premier ministre. C'est le point 57 de mes 66 propositions

    Arnaud Montebourg: Oui - Partisan de longue date d'une VIème République, je suis évidemment favorable à la suppression de l'article 49.3, hors textes budgétaires.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: OUI - J'accorderai le droit de vote aux étrangers non communautaires aux élections locales pour qu'ils puissent pleinement s'insérer dans notre vie démocratique et sociale. Je soumettrai ce principe à référendum dès le second tour des élections législatives, à la suite de mon élection.

    Jean-Luc Bennahmias: OUI - Arrêtons de le dire, faisons-le.

    François de Rugy: 🤔 Un candidat qui promettrait cela mentirait puisque seule une modification de la constitution serait en mesure de le permettre. Mais une telle réforme pourrait être proposée au vote des Français dans le cadre des deux journées du référendum que je propose par quinquennat. c'est le point 58 de mes 66 propositions

    Arnaud Montebourg: Oui - Je propose le droit de vote pour les étrangers aux élections locales car il est nécessaire que ceux qui paient des impôts, parfois depuis trente ans, et qui n’arrivent pas à se faire entendre de certains élus puissent participer au bien commun. Nous en avons hautement besoin dans un pays fracturé où il est temps de se réconcilier, d’agir ensemble, de se donner la main et d’assurer une forme d’entraide.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: OUI - Je reconnaîtrai le vote blanc pour ce qu'il est: un geste civique. Si la somme des votes blancs et des abstentions atteint la majorité absolue (50%), l'élection doit être annulée et un nouveau scrutin doit être programmé. Le vote blanc est un des moyens de passer d'une démocratie intermittente à une démocratie active.

    Jean-Luc Benhamias: NON

    François de Rugy: OUI - Couplé au vote universel, c'est-à-dire obligatoire : + de 50% de votes blancs annuleraient une élection. C'est le point 56 de mes 66 propositions.

    Arnaud Montebourg: Ne se prononce pas.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: NON - La présomption d’innocence est un principe fondateur de notre République. Nous devons en tout temps la respecter. Néanmoins, nous ne pouvons transiger avec la probité publique. Elle est, plus que jamais, indispensable à notre démocratie. C’est pourquoi il est impossible d’exercer une des plus hautes fonctions de l’État tout en étant mis en examen dans le cadre d’une affaire si grave.

    Jean-Luc Benhamias: 🤔 - Qui est à l’abri d’une accusation sans preuve?

    François de Rugy: NON - ce qui ne préjuge en rien du fond de l'affaire (qui n'en est pas une sur le plan judiciaire par ailleurs).

    Arnaud Montebourg: Ne se prononce pas.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: Ne se prononce pas.

    Jean-Luc Benhamias: 🤔 - Le président n’est pas exactement dans le même rôle que le substitut du procureur. Néanmoins j’approuve votre demande.

    François de Rugy: OUI

    Arnaud Montebourg: Oui - S’il est nécessaire de rappeler à l’ordre les plateformes sur internet qui ne joueraient pas leur rôle pour lutter contre le harcèlement en ligne, je le ferai.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: OUI - La France aurait dû offrir l’asile à Edward Snowden. Le soutien public aux lanceurs d’alerte emblématiques qui ont révélé des informations avant l’adoption de la loi Sapin 2 et qui ne bénéficieront pas du nouveau statut de lanceurs d’alerte est aussi un impératif.

    Jean-Luc Benhamias: OUI

    François de Rugy: NON

    Arnaud Montebourg: Oui - Il est nécessaire de protéger ceux qui veillent sur nos valeurs. Je suis favorable à la création d'un statut de lanceur d'alerte international. J'accorderai l'asile politique à Snowden qui l'a explicitement demandé.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: OUI - Si je suis élu président de la République, ce sera l'une de mes premières décisions. Et je lancerai une loi travail pour les travailleurs qui reprendra et rendra obligatoire le droit à la déconnexion, mais défendra aussi le droit inconditionnel au temps de travail choisi, la reconnaissance du burn out...

    Jean-Luc Benhamias: NON - Non mais la réformer après une discussion avec l’ensemble des syndicats.

    François de Rugy: NON - Je propose de la transformer en loi expérimentale (point 59 de mes 66 propositions): valable 5 ans, période à l'issue de laquelle soit on voterait la loi dans les mêmes termes, soit on adopterait une loi nouvelle tirant les leçons de l'expérience, faute de quoi on reviendrait aux dispositions antérieures à la loi travail.

    Arnaud Montebourg: OUI - La loi Travail, abrogée dans ses dispositions régressives, sera remplacée par une Sécurité sociale professionnelle, c’est-à-dire la garantie pour tous d’accéder à un contrat de travail, d’activité, ou de formation. C’est la société des trois contrats destinée à éradiquer le chômage de masse. L’objectif est de sécuriser les travailleurs et de leur donner un véritable recours en cas de chômage, avec la possibilité de se former, ou de monter en compétences pour éviter ce chômage.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel:

    Benoît Hamon: NON - Cela incite à recourir aux heures supplémentaires au détriment de la création d'emploi.

    Jean-Luc Benhamias: NON

    François de Rugy: NON

    Arnaud Montebourg: NON - Cette mesure n'a aucun sens dans une période économique où la croissance est faible car elle détruit de l'emploi. Je suis le candidat de la feuille de paie, du salaire juste : je propose d'abaisser fortement la CSG pour les bas salaires et de reformer plus globalement la fiscalité pour redonner du pouvoir d'achat aux classes moyennes.

    Manuel Valls:

    Vincent Peillon:

    Sylvia Pinel: