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    Le classement des Macronmaniaques du gouvernement sur Twitter

    En quelques clics, il est facile de voir quel-le ministre parle le plus du président de la République sur Twitter. Nous l'avons fait, et voici les résultats.

    Que l'on soit secrétaire d'État ou ministre, Twitter est devenu, depuis une dizaine d'années, un passage obligé de la communication politique. Si certaines, comme Marlène Schiappa, en font un usage volontairement militant, d'autres comme Gérard Collomb se contentent d'y relayer leur action gouvernementale. Toutes et tous partagent néanmoins un point commun : leur patron, Emmanuel Macron. Et pour ce qui est de promouvoir l'action présidentielle, le moins que l'on puisse dire est que la pratique varie.

    En partenariat avec WeDoData, nous nous sommes amusés à mettre au point le classement des «Macronmaniaques» des membres du gouvernement. Nous avons mesuré, sur le dernier trimestre de 2017, quel membre du gouvernement communiquait le plus sur l'activité du président. Qui s'attache à citer régulièrement Emmanuel Macron dans ses tweets ? Qui en fait le moins ?

    En tête, les macronistes historiques

    Tout en haut du classement, on retrouve quatre fidèles du président de la République. Le premier n'est autre que Julien Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires. Comme le relatait Le Figaro Magazine en novembre dernier, l'homme est repéré dès 2012 par Emmanuel Macron au cabinet de Pierre Moscovici, alors ministre de l'Économie et des Finances. Ami proche d'Ismaël Emelien, conseiller du président, Julien Denormandie cite le chef de l'État dans 12,6 % de ses tweets. Un record.

    Il est suivi de près (12,3 %) par Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur et fidèle parmi les fidèle du président, et par Benjamin Griveaux (12,1 %), porte-parole du gouvernement, lui aussi proche d'Emmanuel Macron.

    Tout en bas, les ralliés

    En dernière position, on retrouve Élisabeth Borne (1,9 %), transfuge du ministère de l'Environnement de Ségolène Royal passée par la direction de la RATP, devenue ministre des Transports. Suivie par Nicolas Hulot (2 %), écologiste qui a failli plusieurs fois se présenter à l'élection présidentielle, et Édouard Philippe (2,2 %), le Premier ministre, venu des Républicains et rallié de la toute dernière heure. (Nous n'avons pas inclu Delphine Gény-Stephann dans ce podium car son premier tweet date du 21 décembre dernier et qu'elle a très peu tweeté depuis).

    Pour Romain Pigenel, ancien conseiller du président François Hollande, ex-directeur adjoint du Service d'information du gouvernement (SIG) et qui dirige aujourd'hui Futurs.io, une agence de conseil en innovation, la logique est respectée. «Il y a une explication simple, c'est la proximité politique. Dans les premiers, on retrouve les soutiens anciens d'Emmanuel Macron comme Gérard Collomb ou Julien Denormandie. À l'autre bout du spectre, on a des personnalités qui l'ont rejoint mais qui ne sont pas dans le même genre de proximité avec lui, puisqu'ils viennent de mouvements qui lui étaient opposés au départ».