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    Présidentielle américaine: attention aux rumeurs et fausses infos

    BuzzFeed News vous aide à éviter les intox et les hoax qui circulent sur l'élection. Cet article sera mis à jour au fur et à mesure.

    1. Non, il n'y a pas eu des problèmes sur les machines à voter «à travers tous les États-Unis».

    Lors de la soirée électorale, Donald Trump a tweeté que «selon @CNN: "des fonctionnaires de l'Utah rapportent qu'il y a des problèmes sur les machines de vote à travers tout le pays"». Ce tweet a déjà été partagé plus de 16.000 fois.

    Donald Trump commentait des informations de CNN sur des machines défectueuses dans le comté de Washington, dans l'Utah. Sauf que... il ne s'agissait pas de problèmes à travers tout le pays («country») mais juste dans un comté («county») de l'Utah. Ce que le journaliste de CNN Brian Stelter a fait remarquer à Trump, sur Twitter:

    2. Le compte Twitter @CNN_Politics est un faux.

    Durant la soirée électorale, le compte @CNN_Politics a fait croire à certain-e-s que les sondages à la sortie des urnes en Floride (un État-clé pour l'élection) étaient très largement en faveur de Donald Trump. Il a par exemple trompé ce journaliste de BFMTV:

    Il s'agit en réalité d'un faux compte, qui n'appartient pas à CNN (et n'a d'ailleurs pas la marque bleue indiquant les comptes vérifiés). Il a été suspendu dans la soirée.

    3. Non, George Soros n'a pas truqué des machines à voter contre Donald Trump.

    Selon certains, des machines à voter qui appartiendraient au milliardaire George Soros, bête noire de la droite dure américaine, auraient été truquées contre Donald Trump. Ils conseillent donc de regarder si la marque «Smartmatic» figure sur les machines, et si c'est le cas, de ne pas les utiliser. La rumeur a également été relayée en France.

    Mais ces informations sont fausses. Sur son site internet, Smartmatic explique que ses machines ne seront pas utilisées pour cette présidentielle et que l'entreprise n'a «aucun lien avec un parti politique ou un groupe dans aucun pays». Smartmatic précise par ailleurs que, contrairement à ce qui est dit, elle n'appartient pas à George Soros. Le seul lien avec George Soros est tenu: le président de Smartmatic, Lord Mark Malloch-Brown, fait partie du conseil d'administration de l'Open Society Foundation, une fondation fondée par George Soros.

    4. Ce compte de Rudolph Giuliani est un compte parodique.

    Certains ont cru que ce compte Twitter postant des messages racistes était celui de l'ancien maire de New York... mais c'est un compte parodique. Et c'est même marqué dans la description du compte.

    5. Les employés des bureaux de vote du Nevada n'ont pas porté des t-shirts «Battons Trump».

    Des supporteurs de Trump, comme cet internaute, et des blogs de droite font courir la rumeur que des employés des bureaux de vote dans le Nevada portaient des t-shirts avec le slogan «Battons Trump», ce qui est bien sûr interdit. Mais l'image sur laquelle ils se basent n'a pas été filmée ce 8 novembre, mais le 4 novembre.

    6. Ce compte raconte n'importe quoi sur un rassemblement pro-Trump.

    Le tweet ci-dessus prétend que des supporteurs de Trump ont scandé des slogans racistes lors d'un rassemblement à Manhattan. Il a déjà été retweeté plus de 17.000 fois. Mais ce compte est un faux et poste régulièrement ce genre de messages dans lesquels il invente des faux chants de fans de sport.

    7. Attention à cette vieille fausse citation de Donald Trump qui refait surface. Il n’a jamais dit que les Républicains étaient les électeurs les plus «stupides».

    Cette fausse citation circule sur internet depuis que Trump a annoncé sa candidature en 2015. Elle a été largement partagée sur Twitter et Facebook par des gens qui voulaient représenter l’homme d’affaires devenu politicien comme un hypocrite essayant d’être le candidat d’un parti qu’il avait prétendument ridiculisé.

    C’est attribué à une interview qu’il a prétendument donnée au magazine People en 1998. Mais les archives en ligne de People, qui remontent à plusieurs dizaines d’années, ne font nulle part référence à une interview avec Trump cette année-là.