Vous avez peut-être vu passer cette photo du pape François, en train de tenir la main d'une fille atteinte de trisomie 21, qui a beaucoup tourné ces derniers jours.
Ce tweet a été rediffusé plusieurs centaines de fois, et la publication Facebook près de 2 000 fois. Des versions anglophones de cette histoire ont également été massivement diffusées sur Twitter et Facebook.
Selon le (faux) récit qui l'accompagne, la petite fille se serait levée pendant un sermon, des gardes l'auraient empêché d'accéder au pape François, qui l'aurait alors spontanément invité à s'asseoir à ses côtés.
En fait, cette photographie a été prise en octobre dernier, lors d'une réunion prévue de longue date avec la délégation italienne de football des Jeux olympiques spéciaux, qui se tenaient à Rome à l'époque. Les Jeux olympiques spéciaux sont une compétition sportive réservée à des athlètes atteints de divers handicaps mentaux.
Ni sermon ni homélie
La petite fille sur la photographie s'appelle Gemma Pompili. Elle a été désignée pour donner au pape François une paire de baskets au nom des Jeux olympiques spéciaux. Un communiqué sur le site des jeux raconte cette audience privée. Gemma était alors âgée de 5 ans.
Le pape ne faisait pas de sermon ou d'homélie. Il donnait un discours sur l'inclusion dans le sport. «Vous aurez l'opportunité de réaffirmer l'importance de l'union du sport, qui permet à des athlètes avec et sans handicap intellectuel de jouer ensemble. Cette belle réalité, que vous portez avec engagement et conviction, nourrit l'espoir d'un futur positif et fructueux dans le sport, parce qu'il fait de lui une opportunité réelle d'inclusion et d'implication.»
D'après le site des Jeux olympiques spéciaux, Gemma a grimpé sur la chaise après avoir donné ses baskets au pape. Ses parents ont essayé de l'arrêter, mais elle a hoché la tête et crié à plusieurs reprises «Papa !» (pape en italien), attirant ainsi l'attention du souverain pontife. Personne ne parle de garde de sécurité.