Tristan Lopin est un humoriste de 29 ans, qui poste régulièrement des vidéos sur sa page Facebook.
Il joue actuellement son spectacle «Tristan Lopin pense comme une nana» à la Comédie des Trois Bornes à Paris.
Mardi 14 juin, il a posté une vidéo dans laquelle il revient sur l’attentat d’Orlando contre un club gay, qui a fait 49 morts.
La vidéo rappelle tout d’abord la critique qui a été faite à de nombreux médias d’avoir été trop discrets sur le caractère homophobe de l’attaque.
Puis il évoque l’auteur de l’attentat, et les conséquences pour sa famille.
«Tu sais mon petit chéri, il y a des gens qui mangent de l'avocat, des meufs qui préfèrent les filles, des mecs qui aiment les garçons», détaille-t-il en s'adressant au tueur. «Je connais même des gens qui écoutent du Michel Sardou. Mais sérieusement, genre ils aiment vraiment ça. Et pourtant je reste très calme, je ne dégaine pas une kalach à chaque fois qu'il fait un concert (...). Parce qu'en fait, chacun fait ce qu'il veut, tu vois.»
«Je comprends pas c’est quoi son projet», se demande-t-il. «Foutre la trouille à tous les homos dans le monde?»
Il conclut: «Contre ces mecs-là, je crois qu’il n’y a qu’une seule solution: Homophobiol, bien sûr.»
Homophobiol est un faux médicament, inventé par les associations Aides et Ex Æquo pour une campagne contre l'homophobie.
«Je trouvais ça important de revenir sur ce qu’il s’est passé à Orlando», explique Tristan Lopin à BuzzFeed News.
«Je poste régulièrement des vidéos. Mais après l'attentat à Orlando, j'ai préféré décaler la vidéo que j'avais prévue pour aborder ce sujet, qui préoccupe beaucoup de gens. C'est un sujet qui me touche, notamment parce que je suis homo. Si ça s'était passé à Paris, ça aurait pu m'arriver à moi ou à des proches.»
Il estime que le caractère homophobe de l'attentat «était passé un peu à la trappe».
«Les médias ont dit que c'était un club gay, mais la plupart du temps, ce n'était pas dans les gros titres. J'ai lu un article de France Culture qui l'expliquait très bien. Les médias ont du mal à mettre des mots sur ces choses-là, quand ça concerne la communauté homo. Ça m'a un peu énervé.
Il précise: «Je trouve ça bien de défendre certaines idées, et là j'ai voulu le faire avec un trait d'humour».