Nicolas Meizonnet, conseiller départemental FN du Gard et attaché parlementaire de Gilbert Collard, ne décolère pas. La raison? Un poème intitulé Cher frère blanc, trouvé dans le cahier de sa nièce, qu'il a partagé sur Twitter:
Pour le responsable d'extrême-droite, il est inadmissible de voir un tel texte étudié à l'école primaire. Sur Twitter, bon nombre de ses abonnés semblent du même avis. «C'est un poème de SOS racisme?», ironise l'un. C'est de l'«ethnomasochisme», s'insurge un autre. «Honte à l'enseignant de pousser au racisme», renchérit un troisième.
Nicolas Meizonnet ne s'est en fait pas rendu compte qu'il s'agissait de Cher Frère Blanc, un texte attribué au poète et homme politique Léopold Sédar Senghor.
Ce dernier fut, entre autres, le premier président de la République du Sénégal, grand-croix de la Légion d'honneur et commandeur des Arts et des Lettres. On ne peut que suggérer ce portrait de RFI à ceux qui ignoraient tout du personnage.
Critiqué pour son erreur sur Twitter, l'élu reste droit dans ses bottes:
Contacté par BuzzFeed France, l'intéressé précise sa pensée.
«Il n'y avait pas le nom de l'auteur sur la feuille, explique-t-il. Au début, je l'attribuais à Aimé Césaire. Mais je n'ai rien contre le poème ni contre Léopold Sédar Senghor d'ailleurs, qui est quand même un Monsieur. C'est l'utilisation qui est faite de ce genre de texte qui est gênante».
Et d'ajouter: «À une certaine époque, ce texte pouvait avoir une valeur historique. Aujourd'hui, on enseigne à des enfants la notion de racisme alors qu'eux-mêmes ne font pas la différence. On dirait qu'on les conditionne à culpabiliser, c'est très choquant. Les enfants ingurgitent des informations sélectionnées qui aboutissent au rejet de leur pays.»