Aller directement au contenu

    Les dessins des espoirs et des rêves d’avenir d’enfants réfugiés

    BuzzFeed News a parlé aux mères et aux enfants passant la frontière gréco-macédonienne.

    Les parents fuyant leur pays en guerre et arrivant au camps de réfugiés de Guevgueliya en Macédoine n'ont qu'un seul objectif en tête: assurer la sécurité de leurs enfants.

    «C'est dur de les protéger», a dit une des mères à BuzzFeed News dans un camp de la frontière gréco-macédonienne. «Mon fils est très anxieux, il pleure tout le temps. On ne sait pas comment leur expliquer ce qui se passe ou leur dire où on va.»

    Le camp –qui enregistre et héberge temporairement les réfugiés avant qu'ils ne prennent le train pour aller au Nord vers la frontière Serbe– a une tente réservée aux femmes et aux enfants. Les bénévoles offrent un accès à des psychologues, à des professionnels de la santé et fournissent un soutien émotionnel. Ils aident jusqu'à 250 femmes et enfants par jour.

    Dans la tente, les mères s'assoient et jouent avec leurs enfants.

    «Nous essayons de rendre leur séjour aussi agréable que possible», selon Marija Todorovska, une travailleuse sociale pour La Strada, une association locale anti-trafic. «Les mères arrivent ici exténuées. Parfois, les bébés le sont eux aussi».

    Les femmes –qui voyagent souvent seules avec leurs enfants pour rejoindre leurs maris– doivent faire face à de nombreux problèmes physiques et émotionnels dûs aux traumatismes dont elles ont pu faire l'expérience pendant leur voyage. Marija Todorovska a expliqué qu'il est difficile de parler aux femmes et aux enfants des violences physiques et sexuelles dont ils ont pu avoir été victimes pendant leur trajet à cause de la barrière linguistique et du peu de temps qu'ils passent au camp.

    «Au départ, elles disent parfois, "non, non tout va bien" –mais quand vous passez du temps avec elles, vous voyez certains signes, souvent visuels, et vous vous en rendez compte», a-t-elle dit. «Nous pouvons établir des relations avec celles qui parlent anglais. Mais pour les autres, tout ce qu'on peut faire c'est observer et leur apporter autant de soutien que possible».

    Dans un des coins de la tente, deux enfants étaient assis à une petite table, avec des crayons de couleur et du papier, et dessinaient des maisons. Bon nombre d'autres dessins, faits par des enfants, étaient accrochés aux murs de cet espace.

    «Ils aiment dessiner des choses», a dit une bénévole de l'UNICEF en scotchant un dessin au mur. «Ils aiment jouer avec les jouets et chanter des chansons joyeuses, alors nous leur prenons la main et nous chantons. Ils aiment faire ce genre de choses.»

    Elle a dit qu'elle et d'autres bénévoles avaient demandé aux enfants de dessiner «la chose dont ils rêvaient» et «ce qu'ils espéraient pour le futur».

    Voici quelques-uns de ces dessins et ce qu'elle nous a dit qu'ils représentaient, d'après ce que les enfants lui avaient dit.

    «Une fille a dessiné cette petite fleur jaune et a dit ne pas vouloir se sentir seule à l'intérieur.»

    «Une maison. Les enfants dessinent habituellement des maisons, avec des arbres, des fleurs et le soleil.»

    «Être à l'écart de la guerre.»

    «L'espoir, pour un nouveau départ.»

    «La liberté. La petite fille qui a fait ce dessin nous a dit simplement vouloir être libre.»

    «Ce dessin a été fait par une petite fille qui a dit qu'elle voudrait être une princesse.»

    «L'amour. De nombreux enfants écrivent "love" sur leurs dessins.»

    «Le garçon qui a dessiné ça m'a dit qu'il voulait être heureux.»

    «Être un oiseau et voler au loin.»

    «Ceci a été dessiné pour un enfant qui a dit qu'il voulait être avec son père, qui est toujours en Syrie. Il a dit que son père représente l'amour.»

    Suivez-nous sur Facebook et Twitter.