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    Le président exécutif de Google coupe la parole à une femme lors d'un panel... sur le sexisme

    Et c'est la femme en charge du programme de diversité de Google qui le lui a fait remarquer!

    Lundi, au festival tech et musique de SXSW, à Austin (Texas), s'est tenu un panel entre Eric Schmidt, ancien PDG et actuel président exécutif de Google, Megan Smith, la responsable de la technologie au sein du gouvernement américain, et l'écrivain Walter Isaacson.

    Le thème du débat: l'innovation et la diversité dans le monde de la technologie. Vous trouvez cela ironique que trois blancs parlent de diversité? Vous n'êtes pas seul. Mais l'ironie ne s'arrête pas là.

    Lors de la discussion, Eric Schmidt aurait, à de nombreuses reprises, coupé la parole à Megan Smith.

    Obligatory tweet--seem odd to anyone else that during discussions on women & tech @USCTO keeps getting cut off? #askwalker #SXSW2015

    «Ça ne vous paraît pas étrange que lors d'une discussion sur les femmes et le monde de la technologie, Megan Smith (@USCTO) se fasse constamment couper la parole?»

    Si bien, que quelqu'un dans l'audience a fini par le lui faire remarquer.

    Thank you to whoever respectfully asked the cut off question! Glad other people have noticed @USCTO #askwalter #SXSW2015

    «Merci à la personne qui a respectueusement posé la question sur les interruptions! Je suis contente que d'autres personnes aient remarqué.»

    Et cette personne n'était autre que Judith Williams, en charge des talents et de la diversité à Google.

    “@haleyvandyck: @egmorant @judithmwilliams amazing. Well thank you Judith!” You're welcome!

    Lors des questions-réponses avec le public à la fin du panel, Judith Williams a pris la parole et fait remarquer à son patron ses nombreuses interruptions, puis a demandé à Megan Smith son avis sur les préjugés inconscients dont sont victimes les femmes.

    Nous parlons lors d'un meeting, pour finalement entendre un homme parler plus fort. On propose une idée, en manquant peut-être d'assurance, et on voit un homme la répéter avec autorité. Nous avons peut-être le talent, mais ils ont les bonnes cordes vocales – ce qui veut dire que nous nous taisons, et que nous perdons notre confiance en nous (ou pire, qu'on ne nous attribue plus notre travail)...

    La France n'échappe pas à ce problème, comme le note Les Nouvelles News:

    Le site rappelle qu'un sondage du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP) sur le sexisme en entreprise a montré que près de 6 femmes sur 10 se sont déjà senties exclues d'une réunion, ou marginalisées quand elles y participaient. Et «trois sur dix rapportent avoir vu leur opinion "récupérée par un homme et dès lors chaudement applaudie"», note Les Nouvelles News.

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