Aller directement au contenu

    Les attentats de Paris ont fait changer d'avis Facebook sur son «Security Check»

    À partir de maintenant, Facebook appliquera son outil pour signaler qu'on est en sécurité aux désastres non-environnementaux.

    Samedi 14 novembre 2015, à une heure du matin, Facebook a activé le «Contrôle d'absence de danger», une option permettant aux utilisateurs du réseau de se signaler en sécurité après les attentats de Paris.

    L'outil, appelé «Safety Check» en anglais, permet de dire rapidement que vous êtes en sécurité, et de voir lesquels de vos amis se sont signalés comme tel (il y a aussi une fonction recherche).

    C'était la première fois que Facebook activait cette fonctionnalité pour une catastrophe non-naturelle. Selon une porte-parole de la firme, 5,4 millions de personnes, qui indiquent sur leur profil être dans la région parisienne, l'ont utilisée.

    Des utilisateurs de Facebook ont reproché au réseau de déployer cette mesure pour Paris et pas pour Beyrouth, où 44 personnes sont mortes dans un attentat la veille des attaques de Paris. Mark Zuckerberg leur a donné raison:

    «Beaucoup de gens nous ont, à raison, demandé pourquoi on avait activé le Safety Check pour Paris mais pas pour les bombes à Beyrouth ou dans d'autres endroits.

    Jusqu'à hier, notre politique était d'activer Safety Check uniquement pour les catastrophes naturelles. On vient de changer ça, et prévoyons désormais d'activer Safety Check pour plus de désastres humains à partir de maintenant.
    Voilà plus de détails sur Safety Check et notre politique pour l'activer.
    https://www.facebook.com/fbsafety/posts/930229667014872?hc_location=ufi

    Merci à tous ceux qui nous ont contacté avec des questions ou des inquiétudes sur ce sujet. Vous avez raison de dire qu'il y a de nombreux autres conflits importants dans le monde.

    Tout le monde nous importe de la même manière, et nous allons travailler dur pour aider les gens qui souffrent dans autant de ces situations que possible.»

    «Au milieu d'une situation complexe et incertaine, Facebook est devenu un endroit où les gens partageaient des infos et cherchaient à savoir comment leurs proches allaient», explique le vice-président de Facebook Alex Schultz dans un autre statut.

    «On a discuté avec nos employés sur place, qui ont estimé qu'il y avait un besoin qu'on pouvait remplir. Donc on a décidé d'essayer quelque chose qu'on avait encore jamais fait: activer le Safety Check pour quelque chose d'autre qu'une catastrophe naturelle.»

    Safety Check continue d'évoluer, précise-t-il, et «pendant une crise longue, comme une guerre ou une épidémie, il n'est pour l'instant pas très utile: parce que [...] malheureusement, on ne peut pas savoir quand quelqu'un est vraiment "en sécurité".»

    Facebook propose aussi un filtre bleu-blanc-rouge à appliquer sur sa photo de profil, sur le modèle de celui arc-en-ciel proposé au moment de l'autorisation du mariage pour tous et toutes aux États-Unis.