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    Quand Instagram vient en aide aux victimes du Népal

    Le Nepal Photo Project est un agrégateur de photos et d'informations géré par une journaliste et un photographe. C'est l’une des sources les plus utiles pour suivre la situation dans le pays après les séismes.

    Le Népal a été frappé à deux reprises par des tremblements de terre, le 25 avril et le 12 mai 2015.

    Au total près de 8000 personnes ont péri lors des deux séismes qui ont ravagé le pays.

    Très vite, le compte Instagram Nepal Photo Project est devenu de plus en plus suivi. Il héberge les clichés des photographes présents sur place.

    Lancé le 25 avril au lendemain du premier séisme, le compte est piloté par la journaliste Tara Bedi basée à New Delhi et le photo-journaliste Sumit Dayal présent, lui, au Népal. Aujourd'hui, plus de 40.000 personnes suivent cette page qui a déjà posté 315 clichés.

    Plus puissantes que les mots, les photos montrent l’état de la catastrophe. Comme celle-ci prise le 14 mai 2015 dans la ville de Chautara.

    On voit une vieille femme dans les rues de cette ville où 90% des maisons ont été endommagées lors du premier séisme.

    Ou cette image qui témoigne du début des reconstructions.

    «Malgré la pluie battante, qui rappelle la mousson qui arrive, les habitants de Bhaktapur dans la vallée de Katmandou ont commencé le long processus de reconstruction aujourd'hui, le 10 mai. La région est connue pour ses fabriques de briques, chacune offrant une sélection de motifs sculptés dans l'argile orange. Le prix a déjà augmenté passant à 5 roupies par brique... avec une hausse de prix à venir certainement dans les prochaines semaines», indique la légende.

    Et ce mur de personnes disparues.

    «Photos de personnes qui ont été admises dans un hôpital de sorte que ce soit plus facile pour leurs parents de les retrouver après le tremblement de terre de magnitude 7,9 qui a dévasté le Népal, autrefois considéré comme paradis touristique», indique la légende.

    Deux journalistes pilotent Nepal Photo Project, qui est également présent sur Facebook et Twitter.

    «C'est d'abord Sumit Dayal qui a grandi à Katmandou et vit aujourd'hui en Inde, qui a initié le projet. Aujourd'hui, sa famille vit toujours au Népal. Moi je l'aide à gérer le compte depuis l'Inde», explique la journaliste Tara Bedi, interrogée par BuzzFeed France.

    Notre but est de poster le plus d'informations utiles avec une seule condition: que les images et les légendes communiquent quelque chose d'intéressant, qu'il s'agisse de photos de l'état de dévastation des rues, de liens vers des campagnes de collecte de fonds sérieuses, de photographies de personnes disparues pour qu'elles soient diffusées le plus largement possible, d'opérations de sauvetage, de besoin de bénévoles, etc.
    Les photos comme les légendes sont indispensables car elles permettent de localiser les gens, et montrent un visage plus humain des tremblements de terre. Une des choses étonnantes que nous avons vu c'est la manière dont les internautes s'investissent en commentant et partageant les photos, en taguant des personnes… Les gens lancent des conversations, veulent en savoir plus pour aider financièrement les associations sur place ou devenir bénévole...
    Nous souhaitons continuer indéfiniment. L'une de nos missions est historique, car les principaux monuments de Katmandou n'existent maintenant qu'en photo. L'une des choses que nous avons retenues, c'est l'importance de la documentation visuelle. Car c'est dur de se dire que la prochaine génération d'enfants népalais va grandir sans ces monuments. Nous continuerons donc à raconter ces histoires avec des images, le temps que le Népal se reconstruise.

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