Jacques Tremblay était censé représenter le Bloc québécois, un parti indépendantiste classé au centre-gauche, à l'élection fédérale canadienne du 19 octobre 2015 à Montcalm, qui doit désigner les 338 membres du parlement canadien.
Mais sa campagne a tourné court: il a dû se retirer de la course le 21 septembre dernier après une polémique sur des propos qu'il avait tenu sur Facebook, déterrés par La Presse.
Dans un message, le candidat du Bloc québécois reprenait une déclaration de Marine Le Pen au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo, le 7 janvier dernier. La présidente du FN y dénonçait une «professionnalisation des attentats» et appelait à lutter contre «l'islamisme radical».
Des propos salués par Jacques Tremblay:
«Digne d'un chef d'État, davantage qu'Hollande ou Sarko!!! Vivement le FN et vive la France patriote!!!»
Le candidat a fini par jeter l'éponge, assurant sur Facebook qu'il ne «regrette rien» mais est «déçu d'avoir dû [s]e retirer pour un partage qui pour [lui] était simple sur la liberté de parole»:
«Le candidat n'a jamais voulu cautionner de quelque façon que ce soit le FN. Il n'avait pas conscience de ce que ça représentait», a également commenté auprès de La Presse le Bloc québécois, mais il a renoncé en «voyant que ça pouvait nuire au parti».
«Être comparé au Front national, ce devrait être un honneur», a réagi le vice-président du parti d'extrême droite Florian Philippot, qui a tenu à soutenir le candidat canadien déchu dans un entretien à Radio Canada:
«Il y a malheureusement au Canada une pensée unique très importante, qui essaye de relayer une image fausse du Front national.»