Des médias anglo-saxons comme The Guardian ou The Telegraph ont affirmé ces derniers jours que Google voudrait détourner les internautes intéressés par les terroristes de Daech vers des sites d'anti-radicalisation.
Ces articles se basent sur une déclaration d'un cadre de Google, Anthony House, qui, évoquant les initiatives de Google contre la propagande terroriste, a dit ceci:
«Nous voulons nous assurer que quand les gens font des recherches sur des mots clés potentiellement dangereux sur notre moteur de recherche, ils trouvent aussi le contre-discours.»
Information interprétée un peu vite par certains médias, comme BFM TV:
«Les aspirants djihadistes risquent d’être surpris par le résultat de leur recherche…», ajoute Konbini.
Mais c'est faux: en réalité, Google ne va pas donner de faux résultats de recherche aux internautes qui s'intéressent à Daech. Contacté par BuzzFeed News mardi, un porte-parole de la firme, William Fitzgerald, a rectifié ces interprétations dans un email:
«Cette déclaration faisait référence à un programme pilote, Google AdWords Grants, sur lequel nous travaillons actuellement avec une poignée d'organisations à but non lucratif.
Ce programme permettra aux ONG de placer des publicités vers des contre-discours sur des mots-clés de leur choix.»
Il explique que le programme Google Adwords Grants est en fait un moyen pour les ONG de choisir sur quels termes de recherche elles peuvent afficher des publicités pour diffuser leurs publicités contre certains discours.
Concrètement, cela veut dire que Google ne va pas modifier les résultats des recherches, mais faire apparaître des publicités qui renvoient vers des contre-discours dans les résultats sur certains types de mots-clés. Ce qui est complètement différent.
