La réforme orthographique, approuvée en 1990 par l'Académie Française et qui va être appliquée à la rentrée 2016 dans les manuels scolaires, a beaucoup fait réagir les internautes, avec le hashtag #JeSuisCirconflexe.
Mais certain-es ont regretté qu'il y ait une telle mobilisation pour l'accent circonflexe (qui, rappelons-le, ne disparaît pas) alors qu'il y en a généralement peu pour une grammaire française plus égalitaire.
Car quitte à réformer, pourquoi ne pas revoir certaines règles sexistes de notre langue?
C'est en tout cas ce que voudraient certain-es qui se moquent un peu de cette réforme de l'orthographe...
...quand d'autres changements leur semblent plus prioritaires.
Notamment pour la règle du «masculin qui l'emporte que le féminin».
Une règle «à la con».
Cette règle a été défendue par l'abbé Bouhours en 1675 de la manière suivante: «Lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l'emporte».
Pour le grammairien Nicolas Beauzée, en 1767, «Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle».
Comme l'explique Eliane Viennot, professeure de littérature qui a écrit l'ouvrage Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin! cette règle a été inventée en France seulement au XVIIe siècle. Dans cette tribune, elle décrit: «D'anciens textes montrent même que jusqu'au milieu du 19e siècle, cette règle n'était pas appliquée. C'est l'école primaire obligatoire qui a fini par l'imposer.»