Le tweet de ce blogueur affirmant ne pas «croire à la bisexualité» a déclenché de nombreuses réactions sur la biphobie et l'invisibilité des personnes bi.
Plusieurs personnes ont réagi en qualifiant le tweet de biphobe.
De nombreux bi ont pris la parole, notamment pour ironiser sur le fait qu'ils ne sont donc pas censés exister.
«Que tu le crois ou pas, nous on le vit», répond celui-ci.
Ce tweet a lancé des conversations sur la biphobie...
... et sur le fait que certains considèrent qu'on peut «croire» à la bisexualité -ou pas...
... et qu'ils ont l'air de penser que les personnes bi sont en réalité forcément homos.
Certains rappellent que ce type de remarques est assez habituel.
D'autres se désolent de l'invisibilité des personnes bi...
... et rappellent qu'il ne faut pas oublier le «B» de «LGBT».
«Votre orientation est VALIDE quoi qu'il arrive», insiste cet internaute.
William Réjault a réagi en tweetant que «la meute vient de désigner le "biphobe", enjoy <3».
«Je suis un troll assumé, j’écris souvent ce genre de choses pour obtenir des réactions. J’ai un but: faire parler de sujets», indique William Réjault à BuzzFeed News. «Si on prend mon tweet au premier degré, je comprend que les gens l’aient mal pris.»
Il avance avoir voulu partager un article de Libération sur Olivier Minne, ouvertement bisexuel, mais n'a pas mis le lien dans son tweet.
«La bisexualité, c’est quelque chose dont on ne parle jamais. Pour certains, ça n’existe pas. Je me suis dis “enfin il y en a un qui en parle”. Quand je partage un papier, je fais souvent un angle un peu putassier pour que les gens aillent cliquer dessus. Des fois ça marche pas, et des fois les gens qui ne me connaissent pas démarrent au quart de tour.
Mon idée était de faire cliquer sur le lien, mais évidemment s’il y a pas le lien personne ne va comprendre...»
À la question de savoir si son message a pu blesser des gens, il répond qu’il n’a «aucune envie de blesser qui que ce soit».
«Pour moi, l'intérêt c’est d’avoir de la confrontation d’idées. Du coup, c’est bien si ça provoque un débat, si les gens parlent de ce sujet.
«La visibilité est la chose la plus importante, quelle que soit la minorité à laquelle on appartient, qu’on s’en revendique ou pas. Quelle que soit la méthode, on aura parlé de bisexualité aujourd’hui et ça c'est positif», estime-t-il, paradoxalement.