Im Sebyoung est un artiste coréen né en 1987, qui a étudié aux Beaux-Arts à Versailles.
Cela fait trois ans qu'il travaille sur une grande fresque d'1,5 mètre sur 10, représentant une ville imaginaire.
Fin novembre, l'artiste a envoyé son dessin pas encore terminé en Corée du Sud, «afin de procéder à plusieurs opérations pour protéger l’œuvre et également pour la scanner.»
Quand le tube avec le dessin est arrivé à destination dix jours après, l'artiste a pu constater qu'une partie de celui-ci avait été découpée et recollée avec une bande de scotch.
À l'intérieur, il n'y avait pas le dessin.
Car celui-ci a été volé.
Cela fait quatre mois maintenant que Im Sebyoung tente de retrouver son dessin. Il soupçonne un vol à la plate-forme de Briarde, où l'emballage a été «renforcé».
Im Sebyoung a contacté La Poste, la police, mais aussi le ministère des Affaires étrangères et l'ambassade de Corée. «Mais leur réponse était souvent "on ne peut rien y faire"», explique le jeune artiste à BuzzFeed News.
Il dit que La Poste lui propose seulement de lui rembourser 118,70 euros.
«J'avais l'impression que cette affaire n'était rien pour eux.» Il a donc décidé de lancer une page Facebook «Je recherche mon dessin volé» sur laquelle il raconte toutes ses démarches.
«La plupart des retours que j'ai sont très sympathiques et encourageants et je les remercie», raconte-t-il. Mais il a également reçu des messages moins sympathiques.
«Certains me font comprendre que c'est de ma faute car, selon eux, je devrais savoir qu'il ne faut pas faire confiance à La Poste ou que j'aurais dû prendre une assurance plus importante. Mais je suis étudiant et l'argent que j'ai vient de petits boulots ou de mes parents qui essayent de m'aider comme ils peuvent donc je ne pouvais pas payer une somme trop importante.»
Il ajoute: «Je pensais qu'une organisation nationale comme La Poste était digne de confiance.»
Im Sebyoung a aussi reçu l'aide de plusieurs personnes qui ont posé des affiches à différents endroits dans Paris.
Malgré cela, il n'est pas très optimiste. «Cela fait déjà quatre mois, et je n'ai aucune nouvelle de la police. Franchement, je ne pense pas pouvoir retrouver mon dessin.»
Mais sa page Facebook est tout de même une source d'espoir. «Peut-être que beaucoup de gens vont voir mon dessin et il sera plus compliqué pour le voleur de le revendre.»
«Ou si une personne a une piste car elle a reconnu mon dessin, cela pourra faire avancer l'affaire», dit l'artiste.