Voici Charlotte Proudman, avocate et diplômée de l'université de Cambridge. Elle prépare un doctorat et a écrit pour The New Statesman et The Independent.
Mais, quand Alexander Carter-Silk, un confrère, l'a contactée via le réseau professionnel LinkedIn, c'est sa «magnifique» photo de profil qu'il a choisi de souligner, plutôt que l'une de ses réalisations professionnelles.
L'histoire ne s'arrête pas là. Après Charlotte Proudman, de nombreuses femmes ont partagé des histoires similaires.
Une femme a même dit qu'elle s'était finalement résolue à changer sa photo de profil sur LinkedIn par une «plus moche», après avoir reçu de trop nombreux messages «suspects».
Charlotte Proudman a encouragé les femmes à continuer de dénoncer ce type de comportements en utilisant le hashtag #CallingOutSexism.
Darain Faraz, porte-parole de LinkedIn, a dit à BuzzFeed News que le site soutient l'initiative de Charlotte Proudman de dénoncer ce genre de comportement. «Nos conditions d'utilisation demandent à nos membres d'agir de façon professionnelle et nous encourageons nos membres à signaler les comportements qu'ils considèrent comme inappropriés», a-t-il déclaré.
Faisant écho à un article paru dans le Daily Mail qualifiant Charlotte Proudman de «féminazi», de nombreux trolls ont accusé sur Twitter les femmes ne pas être capable d'accepter un «compliment».
«Je suis prête à accepter ces commentaires misogynes, qui accompagnent inévitablement une prise de position, dans l'espoir qu'une autre femme se dise qu'elle ne doit pas rester sans rien faire et accepter les «plaisanteries» sexistes», a répondu l'avocate
Au journal The Independent, elle ajoute : «Si les femmes et les hommes se soutiennent pour dénoncer le sexisme, peu importe où et quand ça se produit, alors le changement sera inévitable. C'est pourquoi j'ai fait ce que j'ai fait et que j'ai répondu de la façon dont je l'ai fait.»