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    Une jeune femme annonce son suicide sur Periscope

    «Ce n'est pas ma journée, mais ça va être ma journée en quelque sorte.»

    Une jeune femme de 19 ans a diffusé plusieurs vidéos en direct sur Periscope avant de se jeter sous un RER en gare d'Égly, dans l'Essonne.

    Plusieurs de ces diffusions sont encore disponibles sur l'application de vidéo en direct de Twitter. Mais la dernière, qui correspondrait à celle de son suicide, a été coupée, puis supprimée.

    La vidéo a été récupérée par des utilisateurs de YouTube et est encore disponible. On voit la jeune femme fixer la caméra, chez elle, pendant une quinzaine de minutes. La vidéo coupe alors vers un écran noir, alors que l'on entend les pompiers intervenir sur le quai de la gare d'Égly.

    Il est possible que l'internaute qui a mis en ligne la vidéo sur YouTube en ait coupé une partie, ou que cette coupure vienne directement des équipes de Periscope.

    Contactée par BuzzFeed News, Twitter, la société mère de Periscope, n'a pas répondu spécifiquement à nos questions:

    Nous ne commentons pas sur les comptes individuels pour des raisons de respect de la vie privée et de sécurité», a indiqué un porte-parole de Twitter.

    Dans les premières vidéos, diffusées le 10 mai avant midi et encore disponibles sur Periscope, elle évoque à demi-mot son suicide.

    Elle y annonce un «fameux live» et des explications pour 16h. Elle dit également des phrases comme «c'est pas ma journée, mais ça va être ma journée en quelque sorte».

    «Ce qui va se passer va être très choquant», explique-t-elle aussi. «Ce live-là ne sera pas fait pour faire le buzz. Ce sera le seul moyen pour que le message que je veux faire passer soit repris. (...) on vit dans un monde où tant qu'on ne choque pas les gens, ça ne marque pas les esprits.» D'après ce qu'elle dit dans cette vidéo préliminaire, son message devait concerner son «ex».

    Contacté par France Info, le parquet d'Évry a dit avoir ouvert une enquête.

    Selon une source proche de l'enquête, qui s'exprimée auprès de l'AFP, la jeune femme «aurait évoqué un viol et désigné son agresseur». Toutefois, cette même source reste prudente.