Ce mercredi 27 décembre, Christian Page, a alerté la mairie de Paris via Twitter sur la présence d'un dispositif anti-SDF dans le 19e arrondissement.
Salut à tous 🙋 Rue de Meaux 75019 Grilles d'air chaud ou parfois se posaient les #SDF. Sauf que maintenant voilà 😠… https://t.co/NzdwMbrowm
«Merci pour votre signalement. La maire de Paris a aussitôt diligenté une enquête. Il s’est avéré que ces barrières ont été posées il y a sept ans, “pour éviter les squats” (sic). Anne Hidalgo a demandé qu’elles soient retirées sans délais», a répondu sur Twitter Matthieu Lamarre, conseiller en communication d'Anne Hidalgo.
Et quelques heures plus tard, en effet, les barrières n'étaient plus là.
La mairie de Paris assure ne pas utiliser de mobilier dissuadant les personnes sans domicile fixe de s'installer. BuzzFeed News a toutefois trouvé, à plusieurs endroits, des installations dans l'espace public qui peuvent être perçues comme dissuasives.
C'est par exemple le cas à l'angle de la rue Dieu et de la rue Yves Toudic, dans le 10e arrondissement, où des attache-vélos ont été disposés en grand nombre sous un porche entre 2016 et 2017.
On trouve également rue des Amandiers, dans le 19e arrondissement, des bancs avec des «accoudoirs» au milieu, de sorte qu'on ne puisse pas s'y allonger.
Boulevard Ney, sous le pont près du boulevard de la Chapelle (où se trouvent de nombreux SDF, notamment migrants), des rochers ont été disposées en février dernier.
Sollicitée par mail, la mairie de Paris ne nous a pas donné de réponses sur les aménagements de la rue Toudic et de la rue des Amandiers. Une porte-parole de la mairie nous a néanmoins donné des précisions au sujet des rochers du pont du boulevard Ney.
«Elles ont vocation à éviter les installations sous un pont qui va être détruit pour des travaux. La ville a toujours mis en place l'accompagnement nécessaire lors de la mise en place de campements de migrants (sanitaires, propreté, distribution alimentaire etc) mais à cet endroit on ne pouvait pas pour des raisons de travaux.»
A Paris, on trouvera de nombreuses autres installations anti-SDF disposées sur les espaces privés qui donnent sur la rue, comme les devantures de banques.
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La ville de Paris «ne peut pas imposer de retirer» les installations privées, nous a affirmé la porte-parole de la mairie.
Cela peut fortement affecter l'aménagement de la rue. Par exemple, sous le porche de la rue Taylor, dans le 10e arrondissement, des plots ont été installés fin 2015. Mais même si la rue le traverse, il s'agit d'un espace privé. La ville ne peut donc rien faire.
Au début du mois de décembre, la Fondation Abbé-Pierre organisait une opération coup-de-poing pour dénoncer les installations anti-SDF privées comme publiques.
