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    Femme tuée dans l'Hérault: la rumeur infondée de l'égorgement

    Cette rumeur a notamment été relayée dans les tabloïds anglo-saxons.

    Une femme a été tuée dans la nuit du 24 au 25 novembre dans une maison de retraite pour religieux de l'Hérault.

    Le suspect, dont le profil et les motivations ne sont pas encore connues, est encore recherché par les forces de police. Pourtant, de nombreuses personnes affirment –à tort– que la victime a été égorgée.

    Damien Rieu, militant frontiste qui s'occupe notamment de la communication de Marion Maréchal-Le Pen, a notamment retweeté quelqu'un qui affirmait cela.

    Certains militants d'extrême droite associent déjà l'affaire avec les attaques terroristes islamistes qui ont eu lieu en France, alors que les détails de l'attaque sont encore flous.

    Les sources policières ont indiqué à plusieurs médias comme Le Figaro que la victime n'avait pas été égorgée, mais tuée par trois coups de couteau.

    Certaines personnes qui affirment que la victime a été égorgée insistent pourtant sur ce point, en s'appuyant sur un article du Daily Mail.

    En effet, le Daily Mail a initialement affirmé que la victime avait été égorgée. Mais le tabloïd a dû modifier son article vers 10 heures du matin, heure française. Voici une capture d'écran du site vers 9 heures 30, avec les mots «slitting her throat», «égorger» en anglais. Cette affirmation est restée dans l'article durant la nuit.

    Voici une capture d'écran du même article, une demi-heure plus tard, indiquant que la victime a été «poignardée».

    Même chose pour le Sun: voici la capture d'écran de l'article ce matin, qui n'indique pas que la victime a été égorgée.

    Et voici l'URL de l'article, qui indique bien que le titre original parlait d'égorgement.

    Les médias anglo-saxons ont notamment fait le rapprochement avec le meurtre du père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray. D'après une enquête de Mediapart, le père Hamel n'a pas non plus été «égorgé, mais succombe aux neuf coups de lame reçus, dont trois étaient mortels».