1. Le burkini n'a pas été inventé par un homme.
Le burkini a été inventé par une femme. Une Australienne qui s'appelle Aheda Zanetti et qui explique avoir créé cette tenue de bain pour que les musulmanes pratiquantes puissent se baigner.
Elle a ouvert son premier magasin à Sydney en 2005, et selon l'AFP, elle aurait vendu plus de 700.000 burkinis dans le monde.
2. La femme en burkini sur cette photo n'est pas musulmane.
Nadine Morano, comme d'autres, ont relayé cette photo d'une femme en train de se baigner avec son burkini pour dénoncer les dérives de l'islam. Or, la femme sur la photo n'est pas musulmane, elle n'est pas française non plus. Elle est Anglaise et s'appelle Nigella Lawson.
Cette photo a été prise en 2011 à Sydney sur la plage Bondi Beach. La présentatrice britannique expliquait avoir porté un burkini pour se protéger du soleil.
Et comme l'explique Slate, Nigella Lawson est athée.
3. Les arrêtés anti-burkini ne concernent pas que le burkini.
L'arrêté de Nice parle d'«une tenue correcte, respectueuse des bonne mœurs et de la laïcité», tandis que celui de Cannes parle de «tenues de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse». Dans ces deux villes, des femmes portant le voile ont été verbalisées.
4. Ils ne concernent pas non plus que la baignade.
Même si certains des maires ayant pris un arrêté anti-burkini invoquaient l'hygiène ou même les risques de noyade, l'interdiction concerne toujours le fait d'être sur la plage. Par exemple, l'arrêté niçois parle d'interdiciton de «l’accès aux plages publiques, aux sites de mise à l’eau ainsi qu’à la baignade».
5. La décision du Conseil d'État contre l'arrêté anti-burkini de Villeneuve-Loubet n'oblige pas les autres maires à retirer leur arrêt.
Les maires des autres villes ne sont pas, techniquement, dans l'illégalité en décidant de maintenir leur arrêté malgré la décision du Conseil d'État d'annuler celui de Villeneuve-Loubet. La décision de la plus haute juridiction administrative ne concerne que cette commune. David Rachline, maire de Fréjus, avait ainsi expliqué qu'il comptait maintenir l'arrêté dans sa ville.
Toutefois, elle a créé une jurisprudence qui permet de faire sauter l'arrêté ville par ville.
Mardi 30 août, le tribunal administratif a suspendu l'arrêté anti-burkini de Cannes, «le premier arrêté pris en ce sens sur la Côte d'Azur», indique Nice-Matin, après un référé-suspension de la Ligue des droits de l'Homme et du CCIF.