Sandrine Estrade Boulet s'est fait une spécialité de détourner les petites choses du quotidien.
Cette artiste de 45 ans, qui vit à Boulogne-Billancourt, détourne, entre autres, les objets de la ville.
Par exemple, elle peut partir d'une photo et rajouter un dessin, pour en faire quelque chose de drôle ou de poétique.
Son art est basé sur la contemplation et elle se décrit comme une «hallucinartiste».
«En général, j'ai des "hallucinations"» raconte-t-elle à BuzzFeed. «On dit "je crois que ce que je vois". Et bien pour moi c'est plutôt "je vois ce que je crois". C'est comme quand on est gosse et que, la nuit, votre manteau se transforme en ombre.»
Elle est souvent inspirée par de petits détails.
«En fait tout me fascine. Quand on ralentit, on voit plein de choses en levant la tete, en regardant à ses pieds...», décrit-elle.
«J'aime me perdre dans les rues, découvrir des endroits, tomber sur des détails petits mais trop mignons ou parfois crado.»
«J’aime bien les pipis des chiens, par exemple, qui forment d'autres animaux.»
«Pour moi, cela veut dire que tout est possible, que de l'ordinaire peut sortir l'extraordinaire, que l'on peut voir le rigolo dans ce qui, a priori, ne l'est pas.»
Sandrine Estrade Boulet a beaucoup travaillé sur la ville, mais elle dessine aussi «sur la nature, le quotidien et les enfants».
«J'aime créer un univers entre rêve et réalité, un univers poreux, avec plusieurs dimensions.»
Elle a dit à BuzzFeed qu'elle a fait deux écoles d'art, l'école Boulle et l'école Estienne et qu'elle travaille en ce moment en résidence avec l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.