«Farid Fillon»: Marine Le Pen affirme à tort que le FN n'y est pour rien
Plusieurs élus FN ont relayé la campagne consistant à rebaptiser François Fillon avec un prénom d'origine arabe pour dénoncer sa prétendue proximité avec les mouvements islamistes.
Marine Le Pen était interrogée le 3 janvier sur BFMTV au sujet de «Farid Fillon», le surnom donné par la fachosphère au candidat des Républicains à la présidence de la République.
Elle a pris ses distances avec les gens qui ont diffusé ce sobriquet, utilisé, comme dans le cas d'«Ali Juppé», pour dénoncer la prétendue connivence du candidat avec des mouvances islamistes.
«C'est très désagréable, je le conçois. Ça ne vient pas de chez nous bien entendu», a affirmé la présidente du FN.
Certes, Farid Fillon n'est pas le fruit d'une campagne officielle du Front national. Les premières occurrences de ce surnom sur Twitter proviennent du blog d'extrême droite eurocalifat.com, qui n'est d'ailleurs pas vraiment favorable à Marine Le Pen.
Toutefois, le surnom a été relayé par plusieurs élus du Front national. Comme Isabelle Surply, conseillère régionale en Auvergne-Rhône-Alpes, qui a repris le surnom le lendemain de son apparition sur Twitter.
Au mois de décembre, il a été repris par Kévin Banck, secrétaire départemenal du Front national jeunesse dans le Vaucluse, le département de Marion Maréchal-Le Pen.
Ce tweet a d'ailleurs été retweeté par le compte de la section départementale du FN dans le Vaucluse.
Thibault de la Tocnaye, élu régional en Provence-Alpes-Côte d'Azur et délégué national à la formation des élus, a de son côté relayé un appel à faire de #FaridFillon un sujet tendance (ou TT) sur Twitter.
Hors des élus FN, un nombre conséquent de comptes qui soutiennent le FN ou Marine Le Pen ont relayé le surnom «Farid Fillon». Tous les comptes qui ont diffusé les tweets suivants sont suivis par Marine Le Pen, ce qu'ils considèrent souvent comme un honneur.
Il faut toutefois noter que les responsables du Front national sont divisés sur la polémique «Farid Fillon». Marine Le Pen et Florian Philippot plaident la «liberté d'expression», tandis que Gilbert Collard ou Louis Aliot sont plus critiques.