Mehdi Meklat est un auteur qui sort son deuxième livre, Minute, co-écrit avec Badroudine Saïd Abdallah.
Il a longtemps tweeté sous le pseudo de «Marcelin Deschamps», et notamment des propos antisémites, sexistes ou homophobes. Il a récemment changé son pseudo sur Twitter pour prendre son vrai nom, et des internautes ont retrouvé ces tweets.
Mehdi Meklat a d'abord publié des tweets expliquant que «Marcelin Deschamps» était un «personnage» et ne reflétait pas sa pensée.
Après un week-end de polémiques, il a publié un post Facebook pour présenter ses «plus sincères excuses» et détailler la création de son compte «Marcelin Deschamps», qu'il maintient être un «personnage de fiction maléfique».
Ce n'est pas la première fois que Mehdi Meklat parle d'un double fictif pour évoquer son compte Twitter. En 2016, il disait au Monde «Ce n'est pas moi, c'est mon personnage», avant d'ajouter, «comme dans un lapsus: "Mes tweets sont des pulsions!"».
Christiane Taubira a aussi été interpellée par des internautes, pour avoir partagé la couverture des Inrocks avec Mehdi Meklat et son co-auteur.
Elle s'est également exprimée sur son compte Facebook ce lundi:
L'ancienne garde des Sceaux se félicite que «l'anonymat ne préserve jamais éternellement» et que «les réseaux sociaux ne sont pas un bunker», précisant auparavant qu'elle ne connaissait pas les tweets de Mehdi Meklat:
Ils savent aussi que rien ni dans mes propos, ni dans mon attitude, ni dans mes écrits, et ma vie est déjà longue, n’offre le plus mince interstice pour supposer l’ombre d’une complaisance sur de telles abjections.
Elle déplore le «jeu pestilentiel et trop dangereux» de Mehdi Meklat, et ajoute:
«J’ai rencontré Mehdi Meklat pour cet entretien, j’avais lu leurs deux livres. Je maintiens qu’ils sont bien écrits. Il y a quelque chose à purger. Il ne peut résider dans un même esprit la beauté et la profondeur d’une telle littérature et la hideur de telles pensées. Il faut purger, curer, cureter. Cela se fait plus aisément lorsqu’on n’est qu’au début d’une vie où il y a tant à faire.»