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    Voici Jasmina Golubovska, la manifestante au rouge à lèvres de Macédoine

    Sa photo a été largement partagée sur les réseaux sociaux. «Le policier n'était pas content», raconte-t-elle à The Daily Dot.

    Cette photo date du 4 mai 2015. Elle a été prise à Skopje, capitale de la Macédoine, lors de violentes manifestations.

    Les manifestants ont défilé dans la rue après la diffusion par un chef de l'opposition d'enregistrements accusant le Premier ministre Nikola Guevski d'avoir dissimulé les circonstances du meurtre d'un membre de l'opposition. Ces manifestations ne sont que les dernières en date depuis le meurtre de Martin Neskovski, 22 ans, battu à mort par un policier en 2011.

    Très vite, le cliché de la jeune femme se maquillant face à un CRS a été massivement partagé sur les réseaux sociaux.

    This is awesome. Woman uses riot shield as mirror to put on lipstick during protest in Macedonia. via @onnetmk

    «C'est génial. Une femme utilise les boucliers des CRS comme un miroir pour mettre du rouge à lèvres pendant une manifestation en Macédoine.»

    Woman applying lipstick during a protest becomes and instant Internet icon: The Daily Dot has learned the prob... http://t.co/nYQxpSlfDD

    D'autres la qualifient même d'icône d'Internet.

    Le site américain The Daily Dot l'a retrouvée et interviewée.

    I spoke to the woman in this viral Macedonia riot photo (+ a new awesome photo) http://t.co/pR6GxKSJrl

    Elle s'appelle Jasmina Golubovska. Âgée de 30 ans, elle est analyste politique et travaille au sein du Comité Helsinki pour les droits de l'homme de la République de Macédoine.

    Interrogée par mail par la journaliste Marisa Kabas, la militante est heureuse que cette photo se soit propagée dans le monde. «Je suis contente (...) car cette photo permet aux gens de voir ce qui se passe en Macédoine, (...) pour que nous puissions faire plus fortement pression sur ceux qui sont au pouvoir afin qu'ils partent le plus rapidement possible.»

    J'étais la seule à avoir du rouge à lèvres rouge sous la main, et après deux heures debout à tenter de convaincre la police de quitter ses boucliers et de nous rejoindre dans notre opposition contre le gouvernement, j'ai décidé de dessiner un coeur sur le bouclier, ce que le policier a refusé. Alors j'en ai mis et j'ai embrassé le bouclier à la place. Le policier n'était pas content.

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