Tout la journée de dimanche, alors que les Catalans organisaient un référendum pour revendiquer le droit de leur région à l'indépendance, les réseaux sociaux ont été inondés d'images de violences policières. Jugeant le procédé illégal, le gouvernement espagnol avait en effet décidé d'empêcher par la force la consultation.
Dès 5 heures du matin dimanche, des milliers de catalans s'étaient rendus dans les bureaux de vote pour les protéger d'une intervention policière.
Rapidement, la situation a dégénéré.
D'après le département de la Santé catalan, l'intervention de la police, la guardia civil, a fait au moins 465 blessés.
Au moins 128 personnes ont été hospitalisées et deux d'entre-elles seraient grièvement blessées.
Les femmes et les personnes âgées n'ont pas été épargnées.
Le gouvernement régional a, lui, annoncé que 844 personnes avaient sollicité «une assistance médicale».
Des pompiers catalans ont également été frappés par la police alors qu'ils avaient mis en place un cordon pour protéger les manifestants des forces de l'ordre.
De son côté, le ministère de l'Intérieur a annoncé que 33 membres des forces de l'ordre avaient été blessés.
Malgré cette répression, le gouvernement séparatiste a affirmé que le oui à l'indépendance de la région espagnole l'avait emporté avec 90 % des voix. Le taux de participation n'est que de 42,3 %.