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    Pourquoi ce groupe de créateurs veut tuer le tampon et réinventer les règles

    Ils sont sept, ont entre 21 et 37 ans et ont passé un week-end à cogiter pour mettre au point une tentative d’assassinat numérique. Leur cible: les tampons hygiéniques. Leur killer: une cup connectée.

    1. Pour ne plus avoir peur pour leur santé.

    2. Parce que c’est écolo.

    3. C’est économique.

    4. Parce que les hommes aussi se sentent concernés.

    5. Parce que les femmes veulent se prendre en main et que c’est féministe.

    6. C’est pratique et moderne.

    Et qui dit moderne dit vraiment «secure». L’idée n’est pas de placer dans le vagin un objet qui se connectera en BlueTooth (les femmes de l’équipe ont tout de suite évoqué leurs craintes d’avoir quelque chose d’électronique à l’intérieur de soi) mais qui utiliserait les ondes radio médicales, comme le pacemaker, appuie Nathan, 30 ans. L’avantage, c’est que c’est crypté. Et sans danger. Mais quoi qu’il en soit la coupe qu’ils ont envie de créer sera par défaut en mode avion, précise Philippe, et l’on pourra faire des connexions rapides pour une synchronisation avec l’application.

    7. Parce que les règles peuvent être une «chance».

    En revanche, ce n’est pas avec ce petit dispositif au sein d’une cup que pourra être dépisté le cancer du col de l’utérus («ça ne pourra pas remplacer le frottis », tempère la docteure) ni les infections sexuellement transmissibles, qui «nécessitent une technologie autrement plus sophistiquée». Mais cela montre bien qu’en voulant tuer le tampon, ces participants au hackaton veulent inverser la tendance. «Je vois beaucoup de jeunes filles qui ne veulent plus utiliser les méthodes anciennes, que ce soit la pilule ou le tampon, et veulent un DIU et une cup», ponctue la gynécologue. Mais «il va falloir prouver aux potentiels investisseurs que ce produit n’est pas qu’un gadget», confie Philippe, qui, après une bonne nuit de sommeil, est motivé pour retrouver cette semaine ses partenaires d’un week-end et faire de cette idée tech le début d’une aventure entrepreneuriale. D’où un bouton «Précommander» sur leur site qui invite à laisser son email à celles qui souhaiteraient se saisir d’une protection plus respectueuse de la nature et connectée.