Aller directement au contenu

    On n'est que le 8 mars et voici déjà 22 choses sexistes qui se sont passées en 2018

    L'année va être TRÈS longue.

    1. Le député Robin Reda (Les Républicains, LR) accuse la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet (La République en marche, LREM), de tenir des propos «quasi-maternels» à son égard. Il a aussi déclaré qu'elle «pourrait être [sa] mère».

    Facebook: video.php

    «J'adore vos réflexions misogynes !», a répondu Yaël Braun-Pivet. Sur Twitter, la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a dénoncé les propos de Reda et exprimé sa solidarité avec la députée LREM.

    Le député LR a finalement présenté ses excuses : «Ce propos excessif n’est ni dans mon habitude ni dans mon ADN politique Je m’en excuse sincèrement avec l’espoir d’en revenir rapidement au débat de fond.» Des excuses acceptées par la présidente de la commission des lois de l'Assemblée nationale.

    2. Cette publicité du site de e-commerce CDiscount qui véhicule ce bon vieux cliché sur les femmes nulles en science. L'affiche dit : «L'astronomie c'est pas trop mon truc. Mais l'anatomie de mon voisin, oui...»

    3. Cette sortie de Brigitte Lahaie, signataire de la tribune du Monde sur la «liberté d'importuner», qui a déclaré sur le plateau de BFM-TV qu'«on peut jouir lors d'un viol».

    Ce moment où Brigitte Lahaie balance "On peut jouir lors d'un viol" à Caroline de Haas (qui en a été victime) en plein débat sur BFMTV... J'ai plus de mots... #TribuneDuMonde #MeToo https://t.co/fCdU7LSdOS

    Brigitte Lahaie s'est excusée quelques jours après : «Je regrette que cela ait été sorti de son contexte. C'est malheureusement une vérité. J'aurais peut-être dû ajouter ce malheureusement, ce qui rend souvent la reconstruction encore plus compliquée d'ailleurs.»

    4. Cette photo prise lors du conseil national du parti des Républicains où les femmes étaient super représentées au premier rang !!

    Ok donc on est bien d’accord ? On mise tout sur la parité et les nouveaux visages politiques.

    5. L'article du journal régional La Montagne qui choisit par ce titre de minimiser les violences faites aux femmes.

    Comment peut on titrer ainsi un tel article ?!! Inadmissible. La société ne changera pas de regard sur la violence… https://t.co/s9CSgQCKl7

    6. Cette publicité de Lidl sur le quotidien gratuit CNEWS qui rappelle les pubs biens sexistes des années 1950.

    Pour @lidlfrance et @CNEWS les crêpes c'est une histoire de femmes, transmissible de mère en fille ! Cool, La #Chandleur c'est l'occasion de ressortir les stéréotypes sexistes entre le sucre et la confiture ! #sexisme #Clichés https://t.co/3144OfWWrF

    7. Le traitement de l'affaire Alexia Daval par CNews et BFM-TV le jour où Jonathann Daval a avoué avoir tué son épouse.

    8. Cette université américaine qui organise une conférence sur les femmes dans les mathématiques... mais sans femmes.

    Brigham Young University has a math club. Which is good. And they're trying to get women interested in math. Which is good. But actions speak louder than words. And no, this poster was not satirical. More: https://t.co/z4uENbrPkc https://t.co/seHLMqYCjC

    Dans un post Facebook, le département de mathématiques de l'université Brigham Young (BYU), dans l'Utah, a présenté ses excuses, expliquant que l’affiche n’était en rien satirique et que l’initiative partait «d’une bonne intention».

    9. Cette lunette de toilette vendue par Leroy Merlin qui montre un homme en train d'épier une femme aux WC.

    Bonjour @leroymerlinfr pourriez-vous nous expliquer prk vs vendez encore des lunettes de wc où 1 homme épie 1 femme dans son intimité la plus absolue ? C’est censé être lolilol de se sentir humiliée ? #sexismeordinaire #etleconsentement https://t.co/GVemtZI4wM

    Dans un tweet, Leroy Merlin a répondu que le message véhiculé n'était pas intentionnel : «Nous vous assurons qu'il n'y a pas d’intention de véhiculer un quelconque message sexiste ou misogyne derrière ce visuel qui se veut avant tout humoristique. Votre signalement ne mérite pas ce déferlement d’insultes. Nous le déplorons et ne le cautionnons absolument pas.»

    10. Cette intervention de Luc Ferry sur LCI qui réagit à l'ouverture d'une enquête préliminaire contre le ministre du Budget, Gérald Darmanin, après le dépôt d’une plainte pour viol.

    Luc Ferry ce matin sur LCI au sujet de l'affaire Darmanin : "J'ai 3 filles, je leur dis : si vous voulez éviter les ennuis, vous vous retrouvez pas à poil dans la salle de bain d'un type après être allées dans un bar à putes avec lui et être montées à l'hôtel avec lui" https://t.co/NtKxWepdce

    L'ex-ministre de l'Éducation nationale expose ce qu'il aurait dit à ses filles si elles étaient dans la situation de la femme, qui a déposé plainte. «Vous vous retrouvez pas à poil dans la salle de bain d'un type après être allées dans un bar à putes avec lui et être montées à l'hôtel avec lui.» Encore un exemple de vicitim blaming, cette pratique qui consiste à reprocher à la victime des faits qu'on lui a infligé et dont elle n'est pas responsable.

    11. Cet article du Dauphiné Libéré qui utilise l'expression «violeurs gentlemen».

    Bonjour @ledauphine ! Pouvez-vous nous préciser ce que signifie l'expression "violeurs gentlemen" ? Merci. 🤢🤢🤢 via… https://t.co/sg3wwbWSJm

    La phrase a disparu de l'article depuis.

    12. Ce titre du magazine du Parisien qui qualifie la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et hommes de «pasionaria», un cliché médiatique envahissant.

    Mettre une femme en couverture, c'est bien. Éviter les clichés c'est mieux...#passionaria

    13. Cette photo du président de la République, Emmanuel Macron, aux côtés de patrons du monde entier à Versailles, et qui ferait presque oublier que les femmes représentent la moitié de l'humanité.

    Petit jeu : combien y a-t-il de femmes sur la photo ? 💃🏽⤵️ 🇫🇷 #ChooseFrance : 140 grands patrons et investisseurs r… https://t.co/0jlK0DCREw

    14. Ce titre d'un article de Madame Figaro sur Angelina Jolie et Jennifer Aniston, qui réduit ces deux actrice à leur statut d'ex-épouses de Brad Pitt.

    15. La députée LREM Aurore Bergé insultée sur Twitter parce qu'elle a porté une minijupe et un décolleté à la télévision.

    Alors vous savez quoi ? Je n'ai pas à être jugée sur la longueur de ma robe. Ni moi, ni aucune femme. Je n'ai pas à subir d'insultes, de harcèlement ou pire, en raison d'une robe. Ni moi, ni aucune femme. Rien ne justifie ou n'excuse cela. #SLT #sexismeordinaire https://t.co/XPvPXpqVuu

    16. Ce rappel de Sandrine Rousseau, ancienne cadre d'Europe Écologie-Les Verts et l'une des accusatrices de Denis Baupin, au chroniqueur de radio Raphaël Enthoven, qui l'a appelée plusieurs fois par son prénom pendant une émission.

    Je m’aperçois au visionage @Enthoven_R que vous ne m’appelez que par mon prénom quand vous nommez Gilles Lipovetsky… https://t.co/hhipJ3pTxm

    Invitée à débattre dans une émission du philosophe sur Arte, elle a fait remarquer à son hôte sur Twitter qu'il ne l'a appelé que par son prénom. Alors que le second invité, Gilles Lipovetsky, était nommé par son nom ET prénom.

    Raphaël Enthoven s'est dit désolé, puis qu'il avait «pendant toute l'émission, le souvenir de vos larmes, l'envie de vous protéger».

    17. La militante féministe Caroline de Haas qui quitte les réseaux sociaux après avoir été harcelée.

    18. Les internautes qui ont commenté la tenue de Jennifer Lawrence lors de la promotion londonnienne de son film Red Sparrow.

    Lors du photocall de son nouveau film au Corinthia Hotel de Londres, l'actrice américaine a posé en robe de soirée très légère, décolletée, et fendue. La tenue tranchait avec celles de ses collègues masculins qui portent tous un manteau. Plusieurs internautes ont été choqué de la voir dans cette robe alors qu'il faisait froid à Londres ce jour-là et ont pointé du doigt une industrie hollywoodienne qui presse les femmes à être belles et sexy en toutes circonstances.

    Jennifer Lawrence, elle, a jugé ces commentaires sexistes. Sur Facebook, l'actrice a commenté cette polémique qu'elle a jugée «ridicule» :

    «Ce n’est pas juste complètement ridicule, je suis extrêmement offensée. Cette robe Versace était fabuleuse, vous croyez que j’allais couvrir cette robe sublime avec un manteau ou une écharpe ? J’ai été dehors 5 minutes. Je serais allée dans la neige pour cette robe parce que j’aime la mode et que c’était mon choix. C’est sexiste, c’est ridicule, ce n’est pas du féminisme.»

    19. Ce livre jeunesse, On a chopé la puberté, qui prodigue des conseils sexistes aux jeunes femmes.

    20. Le producteur Dominique Besnehard et son «envie de gifler» Caroline de Haas.

    Dominique Besnehard #CNEWS : "Je suis féministe" (...) "Mais Caroline De Haas là, j'ai envie de la gifler" Jean-Pierre Elkabbach : "Il n'est pas impossible que vous ne soyez pas le seul". Elle est où la maîtrise de l'antenne ?! #BalanceTonPorc #Metoo https://t.co/aDJEV0277Z

    Invité sur CNews le 2 mars, le producteur a déclaré ceci : «Alors que je suis féministe, que j'ai un rapport avec les femmes extraordinaire, quand je vois certaines journalistes qui disent "Un homme sur trois est un prédateur"... Caroline de Haas là, moi, j'ai envie de la gifler !».

    En face de lui, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach lui rétorque : «Il n'est pas impossible que vous ne soyez pas le seul.» La militante a annoncé qu'elle portait plainte. Après la séquence, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a été saisi d'une centaine de signalements.

    Sur le plateau de «C à Vous», le 5 mars, le producteur français dit avoir regretté ses propos mais qu'il ne s'excusera pas auprès de Caroline de Haas.

    21. Ce moment où le journaliste de LCP, Frédéric Haziza, qui fait l'objet d'une plainte pour agression sexuelle et qui a été maintenu à son poste alors que sa victime déclarée a démissionné, pose une question à une députée sur... les «outrages sexistes».

    Rapport sur les "outrages sexistes" : "On propose que ce ne soit pas à la victime d'aller porter plainte. On veut une contravention pour punir les flagrants délits", explique @EliseFajgeles #Harcèlement #QDI https://t.co/tLA2Wzfdt4

    22. Cet édito des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) publié le 8 mars et qui appelle «à ne pas réduire la femme à un destin de gazelle»