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    Fusillade sur les Champs-Élysées: encore une fois l'application d’alerte attentat n'a servi à rien

    De nombreux internautes se sont étonnés de voir le message «aucun incident en cours» affiché sur l'application. Le groupe État islamique a revendiqué l'attaque.

    Un policier a été tué et deux autres ont été blessés, jeudi soir lors d'une fusillade survenue sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris. L'auteur a été abattu, selon le ministère de l'Intérieur.

    «Nous sommes convaincus» que la piste est «d'ordre terroriste», a déclaré François Hollande, à l'issue d'une réunion de crise. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête. Le groupe État islamique a revendiqué la fusillade à Paris.

    L'application SAIP, l'appli officielle du gouvernement qui est censée alerter ses utilisateurs en cas de suspicion d'attentat, n'a pas été déclenchée. Seule la mention «aucun incident en cours» était visible sur l'écran d'accueil.

    De nombreux internautes sur Twitter se sont étonnés que l'application gouvernementale n'ait pas été activée par les autorités (une heure après les premières informations, l'alerte n'était toujours pas déclenchée).

    @prefpolice Et pendant ce temps, SAIP : "aucun incident en cours" (configuré sur Paris 8e)

    Peut-on définitivement mettre au rebut cette appli de merde ? https://t.co/1feGYDwQqL

    Pensez à désinstaller #SAIP elle sert à rien cette application! un failed de plus dans la défense du territoire face au #terrorisme

    Encore une fois, 0 utilité de l'appli gouvernementale SAIP pour annoncer les attentats. #ChampsElysees

    Pendant que l'application SAIP ne signale aucun incident dans le 8ème... https://t.co/eXft9NNYaT

    Pourquoi l'application du ministère de l'intérieur ne fonctionne pas dans un cas aussi grave ?? #SAIP… https://t.co/v87lSbcjxS

    Une absence d'autant plus étrange que les comptes officiels de la préfecture de police et celui du ministère de l'Intérieur ont rapidement informé les internautes sur les incidents.

    Intervention de police en cours sur le secteur des #ChampsElysees Evitez le secteur et respectez les consignes des forces de police

    .@prefpolice @PHBrandet Un policier a été tué et deux autres sont grièvement blessés. L'individu a été abattu par l… https://t.co/W4vC0RoPbl

    Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henri Brandet a expliqué sur France Info vendredi qu'il s'agissait «d'un choix délibéré à partir du moment où on a eu une situation figée rapidement, qui a conduit à ne pas déclencher l'application.»

    Certains ont rappelé que ce n'est pas la première fois que l'application ne s'est pas activée. En février 2017, elle n'avait pas été déclenchée lors de l'attaque du Louvre. Le ministère de l'Intérieur n'avait pas «jugé pertinent» de le faire.

    Encore une fois, 0 utilité de l'appli gouvernementale SAIP pour annoncer les attentats. #ChampsElysees

    «En raison de la cinétique de l’événement, de la neutralisation instantanée de l’assaillant, du confinement immédiat des visiteurs ainsi que du bouclage du périmètre en surface, il n’a pas été jugé pertinent de déclencher SAIP», avait déclaré à l'époque de l'attaque du Louvre le ministère de l’Intérieur au site 20 Minutes.

    Lors de l'attentat de Nice, le soir du 14 juillet 2016, l'application avait également été fortement critiquée pour avoir envoyé l'alerte plusieurs heures après les événements. Un retard dû «à une défaillance technique».

    1h34 : je ne reçois que maintenant l'alerte attentat de l'appli #SAIP du ministère de l'intérieur. #Nice

    Autre cas. En septembre 2016, le SAIP avait envoyé une alerte attentat dans une église du 1er arrondissement à Paris, avant de revenir sur cette information qui s'est révélée finalement fausse.

    URGENT - L'alerte attentat vient d'être déclenchée dans une église du 1er arrondissement de #Paris.

    Alors ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve expliquait que si «le système d'alerte aux populations "SAIP" a été immédiatement déclenché, c'était par précaution», vu le contexte de menace terroriste.