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    10 choses à savoir sur l'homophobie

    C'est dans le cadre familial qu'on signale le plus de cas d'homophobie.

    1. C'est quoi l'homophobie?

    Dans son rapport 2016, SOS homophobie ajoute à cette définition que «l'homophobie est donc un rejet de la différence, au même titre que la xénophobie, le racisme, le sexisme, les discriminations sociales, liées aux croyances religieuses, aux handicaps, etc.»

    2. Il y a plusieurs formes d'homophobie. Comme la lesbophobie.

    3. Ou la gayphobie.

    «Les termes biphobie qui désignent «les discriminations et les manifestations de rejet à l'encontre des bisexuel-le-s, et de transphobie, à l'encontre des trans, sont souvent confondus à tort avec celui d'homophobie», précise SOS homophobie.

    4.

    Dans les faits, l'homosexualité n'était pas condamnée mais la majorité sexuelle était fixée à 18 ans contre 15 ans pour les hétérosexuels. Sur une proposition du ministre de la Justice de l'époque, Robert Badinter, l'abrogation de l'article 332-1 du Code pénal a fait passer la majorité sexuelle de tous à 15 ans.

    Si quelqu'un âgé de 18 ans couchait avec quelqu'un du même sexe âgé de 17 ans, il pouvait être condamné à être emprisonné «de six mois à trois ans et d'une amende de 60 francs à 20.000 francs.»

    5. L’homophobie peut-être une circonstance aggravante devant la justice.

    «La circonstance aggravante (...) est constituée lorsque l'infraction est précédée, accompagnée ou suivie de propos, écrits, utilisation d'images ou d'objets ou actes de toute nature portant atteinte à l'honneur ou à la considération de la victime ou d'un groupe de personnes dont fait partie la victime à raison de leur orientation sexuelle vraie ou supposée», précise le Code pénal.

    6.

    Dans son rapport 2017, SOS homophobie constate une augmentation du nombre de témoignages reçus sur les LGBTphobies: +19,5%, après deux années de baisse. Cette hausse concerne particulièrement les personnes trans, avec une augmentation de 76% de témoignages.

    7.

    C'est le cas du Soudan, de l'Iran, l'Arabie saoudite, le Yémen, la Mauritanie, l'Afghanistan, le Pakistan, le Qatar, les Émirats arabes unis, certaines zones au Nigéria, certaines zones en Somalie, certaines zones en Syrie et certaines zones d'Irak, selon The Independent et l'association ILGA.

    8.

    Comme l'explique en 2016 Gilles Dehais, l'ancien président de SOS homophobie à L'Express, internet est «un véhicule énorme pour l'homophobie».

    Mais, «autant Twitter et Facebook sont prêts à signer des chartes en Europe pour éliminer des contenus illicites, autant des plateformes et forums (moins importants), souvent français, ne font rien», déplore Gilles Dehais.

    9.

    Comm chaque année, l'association européenne ILGA qui milite pour les droits LGBT, publie un rapport qui note sur 100 les pays sur leur faculté à traiter leurs citoyens de manière égale.

    Dans les trois premiers rangs du classement figurent Malte (88%), la Belgique (72%) et le Royaume-Uni (76%). La France se classe à la 5e place avec une note de 71% (contre 67% l'an passé).

    À l'inverse, en bas du classement on retrouve l'Arménie (7%), la Russie (6%) et l'Azerbaïdjan (5%).

    10. Quelques numéros utiles:

    SOS Homophobie

    Ligne Azur, «un dispositif d'information et de soutien pour toute personne qui se pose des questions sur son orientation sexuelle et/ou son identité de genre».

    INAVEM, une association d'aide aux victimes «quelle que soit la cause de leur malheur».

    Sida Info droit, pour avoir des réponses sur des questions juridiques et sociales liées par exemple à la discrimination.

    Ravad, association qui assiste les victimes de délits ou de crimes à raison de l'orientation sexuelle de la victime, notamment.

    Mise à jour

    Ajout des nouveaux chiffres des rapports de SOS homophobie et de l'Ilga.