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    Soldes: des coups de gueule contre des «arnaques» cartonnent sur Facebook

    Plusieurs coups de gueule ont été partagé des milliers de fois ces derniers jours, mais les marques visées se sont défendues de toute tromperie.

    En pleine période des soldes, des gens partagent leur agacement contre ce qu'ils pensent être des arnaques. Cette internaute s'en est ainsi prise à Maisons du Monde dans un message partagé environ 20.000 fois sur Facebook en trois jours.

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    Le message accuse la marque d'avoir d'abord augmenté le prix de son article (de 19,99 euros à 22,99 euros), avant de calculer son rabais de 50%. Ce qu'est censé prouver l'ancienne étiquette retrouvée au-dessous de l'actuelle.

    Face aux critiques, Maisons du Monde a répondu sur Facebook qu'il s'agissait en réalité de l'ancien prix du produit, qui date de décembre 2011. La hausse du prix ne daterait pas de janvier 2016, mai de mai 2014, selon l'enseigne.

    Une autre internaute a diffusé le 4 janvier dernier une photo qui accuse Conforama d'augmenter ses prix avant de pratiquer un rabais. Pour preuve, deux étiquettes d'un même produit au même prix dont l'une mentionne une ristourne de 30%, l'autre non.

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    Son message a été partagé plus de 100.000 fois en moins d'une semaine.

    Contacté par BuzzFeed, le service communication de Conforama rappelle, comme on peut en effet le voir sur l'image, qu'il s'agit d'une photo qui remonte à mars ou avril 2015. Et se défend de toute tentative de tromper le client:

    «Le prix soldé a été réimprimé en noir et blanc sans mentionner l'ancien ni le montant du rabais. C'est une erreur d'étiquettage qui crée la confusion.

    Nous nous en sommes excusés à l'époque, et nous réitérons ces excuses. Depuis cet épisode, nous sommes très vigilants là-dessus.»

    Une autre photo, qui concerne cette fois Desigual, circule également ces derniers jours. Mais elle n'aurait pas été prise en France, mais en Italie, selon un site local.

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    Si ces exemples ne démontrent pas des pratiques illégales de la part des enseignes françaises, leurs craintes ne sont pas totalement infondées.

    Depuis la publication d'un arrêté du 11 mars 2015 sur les annonces de réduction de prix à l'égard du consommateur, l'encadrement des rabais pratiqués pendant les soldes a été assoupli.

    Le vendeur doit annoncer sur l'étiquette le «prix de référence» à partir duquel il pratique un rabais et le rabais en question.

    Mais l'arrêté dit simplement qu'il doit «pouvoir justifier de la réalité du prix de référence». Une définition relativement vague, qui fait que le «prix de référence» n'est pas forcément le prix pratiqué par l'enseigne avant les soldes. Selon une enquête de l'UFC-Que Choisir, des marques prennent par exemple parfois comme «prix de référence» le «prix le plus élevé observé chez les concurrents au cours des 6 derniers mois».

    En décembre dernier, une enquête de l'UFC-Que Choisir réalisée sur 966 promotions de 10 sites internet montrait qu'aucun n'indiquait la justification des prix barrés sur les pages des produits concernés.

    Par ailleurs, alors que les sites indiquaient régulièrement des rabais de 15 à 30%, l'UFC-Que Choisir notait qu'en réalité, ces prix pratiqués après remise n'étaient souvent inférieur que de 0 à 5% à ceux de la concurrence.

    Verdict: l'organisme conseille aux clients de «ne pas se laisser influencer (...) par ces rabais mirifiques trop souvent sans lien avec la réalité, mais au contraire de réaliser leur choix en comparant les sites sur la base du prix de vente intégrant tous les frais (transports, livraison …), ainsi que la qualité des services du commerçant.»