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    Snoopy, le chien qui n'existait pas

    Chaque année, des centaines de personnes en France se font avoir par des arnaques à la vente ou au don d'animal.

    Voici Mireille Mohr. En mars dernier, cette habitante de Château-du-Loir (Pays de la Loire) décide d'adopter un chien après être tombée sur une annonce sur leboncoin.fr.

    Il s'agit du petit Snoopy, un bouledogue français. Le propriétaire du chiot, un couple de Français fraîchement installé à Porto-Novo au Bénin, affirmait dans l'annonce s'en séparer parce que l'animal était malheureux dans ce nouvel environnement.

    Mireille explique à BuzzFeed France que son interlocuteur lui parait totalement crédible sur le coup. Elle donne donc son accord à la femme de «Sébastien». Cette dernière doit lui envoyer le chien par avion, sans que Mireille n'ait rien à payer.

    «Pour les frais du transport, vous n'avez pas d'inquiétude à vous
    faire, mon mari s'en chargera.»

    Mail de la femme de Sébastien à Mireille, le 2 mars 2015.

    Le lendemain, changement de ton: il faudra quand même payer certains frais administratifs.

    Mireille paie une première fois, mais le chien n'arrive pas. Les vendeurs lui réclament encore plus d'argent. Mireille se rend à l'évidence: «C'est une arnaque. Peut-être même qu'il n'y a jamais eu d'animal...»

    «En tout cas, c'était une arnaque bien organisée. Ils créent plusieurs personnages: Sébastien se faisait passer pour quelqu'un qui travaille dans les ambassades, j'ai été appelée par un "livreur" et un "agent des douanes".»

    Pour lutter contre ces arnaques, la Société Protectrice des Animaux (SPA) a monté une cellule spéciale.

    Julien Soubiron, le responsable de cette équipe, s'inquiète de voir les arnaques du genre se multiplier. Il explique traiter 300 à 400 dossiers par an (tous types confondus), la plupart sur la base de signalements comme celui de Mireille.

    «Ce sont des annonces qui paraissent normales et puis le vendeur trouve un prétexte pour vous soutirer de l'argent.

    Il y a aussi d'autres types d'escroqueries, par exemple sur la race de l'animal ou sur son origine, des fausses photos pour appâter le client... Des tromperies, il y en a à la pelle.»

    Selon lui, il ne faut pas se laisser duper par de faux donneurs ou par des prix bas. Voici ses recommandations pour éviter les ennuis:

    1. Pour ceux qui ne souhaitent pas un animal de race, il conseille de privilégier les refuges. Ces derniers demandent une somme (entre 100 et 200 euros) en échange, mais les animaux sont vaccinés et leur origine est connue.

    2. Pour ceux qui souhaitent une race en particulier, il suggère d'aller sur place vérifier que les conditions d'élevage sont bonnes, et de ne pas hésiter à s'en aller en cas de doute.

    Maintenant, vous savez ce qu'il vous reste à faire pour ne pas connaître la même mésaventure que Mireille.

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