Manuel Valls a démissionné de Matignon pour se lancer dans la primaire de la gauche il y a tout juste un mois. Après un mois de campagne, il y a ce sentiment diffus que ça patine, comme le dit Europe 1. Il y a les ratés de com', les rencontres avec les Français qui tournent mal, des revirements qui passent pour des reniements. Passage en revue de 5 semaines de campagne un peu laborieuses.
5 décembre: Valls se déclare candidat, à Évry, et dévoile sur son pupitre son slogan de campagne.
Mais le slogan n'est pas compris, comme nous le racontions à l'époque dans ce post.
Vraiment pas bien compris...
7 décembre: Valls est chahuté par une dame très remontée.
Le soir même, lors du meeting du candidat à Audincourt (Doubs), un militant malmène un journaliste de Quotidien et ne donne pas une super image des supporters de Valls.
15 décembre: La suppression du 49.3. Manuels Valls annonce sur France Inter qu'il propose de supprimer l'article 49.3 (hors budget) auquel il a pourtant souvent eu recours à Matignon.
Son annonce est immédiatement raillée sur Twitter...
Et ses concurrents s'en donnent à cœur joie, comme Benoît Hamon ou Arnaud Montebourg.
Le même jour, dans un article intitulé «les ratés du bolide Valls», Le Parisien écrit que «la campagne de l'ex-Premier ministre ne démarre pas au quart de tour. Vu de l'intérieur, ça cafouille même sérieusement».
22 décembre: l'enfarinage. En déplacement à Strasbourg, Manuel Valls est ciblé par un jet de farine aux cris de «49.3, on n'oublie pas.»
Pendant ce premier mois de campagne, Manuel Valls essaie tant bien que mal de faire oublier le Premier ministre qu'il a été. 49-3 à la trappe, discours sur ses valeurs de gauche, rien n'y fait. Son image à Matignon lui reste collé à la peau et déçoit dans les deux camps: la gauche ne lui pardonne pas ses années au pouvoir pendant qu'à droite, on lui reproche désormais d'être trop «mou».