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    Quand un ancien journaliste devenu maire critique les liens entre journalistes et politiques

    Robert Ménard, ancien journaliste élu maire de Béziers avec le soutien du Front national, n'a pas apprécié que la journaliste Laurence Haïm rejoigne Emmanuel Macron.

    L'ancienne journaliste star d'iTELE Laurence Haïm, connue notamment pour sa vision très personnelle des réseaux sociaux, rejoint la campagne d'Emmanuel Macron dont elle sera désormais porte-parole. Une information qui n'a pas échappé à Robert Ménard, maire de Béziers élu avec le soutien du Front national. Sur son compte Twitter, l'édile a vivement critiqué cette alliance des mondes médiatique et politique:

    #LaurenceHaim devient porte parole de #Macron. Les rapports incestueux presse-politique au grand jour !

    Twitter: @RobertMenardFR

    Le mélange des genres, entre journalisme et politique, est souvent critiqué par le FN, et plus généralement par de nombreux observateurs qui y voient un symbole de la collusion des élites. Il est en revanche un peu plus étonnant de lire cette critique sous la plume de Robert Ménard... ancien journaliste (il est notamment passé par France Bleu) et fondateur de Reporters Sans Frontières. Un rapide aperçu de son compte Twitter permet de souligner l'ironie de la chose.

    Robert Ménard n'est pas le seul à avoir la mémoire courte au FN. Gilbert Collard, député du Gard et proche de Marine Le Pen, a lui aussi exprimé son indignation face à la situation, ironisant sur «l'indépendance politique de certains journalistes»:

    Laurence #Haïm quitte ITélé et devient porte -parole de Macron: elle est belle l'indépendance politique de certains… https://t.co/tvSe8FzRjl

    Twitter: @GilbertCollard

    À noter que dans la famille de Robert Ménard, le mélange des genres est depuis longtemps établi. Son épouse, Emmanuelle Duverger, est directrice de la publication du site d'extrême droite Boulevard Voltaire, comme le rappelait Le Monde en mai dernier. Un site co-fondé avec... Robert Ménard.