1. L'accusation de bidonnage erronée.
Le tweet a récolté plus de 1500 partages et Marine Le Pen a même réagit auprès de l’AFP : «Voilà le genre de manœuvres qui sont utilisées par les médias. C’est honteux et j’espère qu’ils vont être lourdement condamnés». D'autres cadres du FN se sont aussi emparés du sujet pour condamner «la presse».
Cette accusation de bidonnage était complètement bidon. Dans un communiqué, C8 a démenti la capture d’écran qui a vraisemblablement été fabriquée. Le père de Kevin s'est également exprimé auprès de BuzzFeed News.
2. L'interview complotiste sans aucune source.
Dans cette vidéo un prétendu «membre de l’équipe de Delphine Ernotte» (présidente de France Télévisions) affirme à visage couvert qu’il existe une très forte proximité entre sa patronne et Emmanuel Macron.
Contacté dans le cadre du projet de debunking Crosscheck, David Rachline a affirmé qu'il avait trouvé la vidéo «sur internet» (alors qu'elle n'apparaît nulle part ailleurs sur le web) et qu'il était «persuadé que c'est du grand journalisme». A cause de son post le hashtag #ErnotteGate a déferlé sur les réseaux sociaux, faisant croire à un prétendu complot anti-FN mené par la direction de France TV.
Parmi les retweets les plus rapides (moins d'une heure après le post), celui du vice-président du Front national Florian Philippot.
Ce n’est pas la première fois qu’un membre du FN accuse Delphine Ernotte de soutenir le candidat d’En Marche. Dimanche 12 mars, Marine Le Pen affirmait sur le plateau de «Punchline», émission de la chaîne C8: «Le service public de l’information est au service d’Emmanuel Macron. Ils sont très copains, Emmanuel Macron et Delphine Ernotte, ils se tapent dans le dos, ils se tutoient, ils s’embrassent». Des propos qui ressemblent à ceux de l'homme dans la vidéo de David Rachline...