1. Non, les magasins n'ont pas augmenté le prix de l'eau avant le passage d'Irma.
2. Il n'y a pas eu «mille morts» à Saint-Martin.
3. Rien n'indique que le bureau des douanes de Saint-Martin a été pillé.
La rumeur selon laquelle l'armurerie du bureau des douanes a été pillée apparaît dans la même vidéo, et dans une publication Facebook virale. La préfecture de Guadeloupe, contactée par BuzzFeed News, dit n'avoir «aucune information en ce sens».
4. «Les magasins sont pillés le jour, les maisons la nuit.»
Cette phrase est tirée d'une publication Facebook virale. Il y a en effet des vols dans des magasins: la gendarmerie dit avoir arrêté des habitants avec des packs d'eau et des vêtements. D'après un envoyé spécial du Parisien, il y a également des vols de produits qui ne sont pas de première nécessité.
Pour ce qui est des maisons, il est plus dur de démêler le vrai du faux. Plusieurs témoignages indiquent que les maisons vides sont en effet occupées par d'autres personnes.
En revanche, des «milices» circulent pour protéger certains quartiers, comme l'indique un témoin à LCI.
5. «L'armée néerlandaise a fermé la frontière, couvre-feu etabli et autorisation de tirer à vue.»
Cette affirmation a aussi été tirée d'une publication Facebook. L'île de Saint-Martin est divisée en deux: au Nord, la partie française, et au Sud, la partie dépendant des Pays-Bas. Or, un seul article de presse sur le site de BFM-TV fait état d'une fermeture de la frontière, mentionnée dans la même publication Facebook, mais il a été supprimé depuis.
Aucun article de presse français ou néerlandais n'affirme que l'armée a fermé la frontière ou dispose d'une hypothétique «autorisation de tirer à vue». Un article de la presse néerlandaise relaie le témoignage d'un touriste qui évoque un couvre-feu, mais il est difficile de savoir s'il a été instauré par les autorités ou par le personnel de l'hôtel où il passait ses vacances.
6. 250 détenus se sont échappés d'une prison.
L'article de BFM-TV reprenait les affirmations du capitaine de gendarmerie Amelle Ayoubi, selon lesquelles 250 détenus s'étaient échappés d'une prison du côté néerlandais de Saint-Martin. Cette information a été démentie par la gendarmerie elle-même.
7. «Les gendarmes francais sont d'abord en train de rapatrier leurs femmes et leurs enfants. Toute autre personne étrangère à l'armée francaise n'est pas autorisée pour le moment à être rapatriée.»
La première affirmation, issue de la publication Facebook qui a été largement partagée, est impossible à vérifier. La seconde phrase est démentie par un reportage publié le 9 septembre par Guadeloupe 1ère. Entre le 8 et le 9 septembre, 200 personnes au total ont été rapatriées vers la Guadeloupe depuis l'île de Saint-Martin en avion. D'après des personnes interrogées par la chaîne de télévision, la priorité se fait selon le degré d'urgence sanitaire du rapatriement. Toutefois, les opérations semblent se dérouler dans une certaine confusion.
8. Non, un navire pour rapatrier les touristes en priorité n'a pas été affrété par la préfecture.
Une autre rumeur a circulé au sujet des rapatriements. Une polémique est née à Saint-Martin après qu'un bateau a rapatrié des touristes (en grande majorité américains et blancs) en Guadeloupe. C'est en effet le bateau Archipel-1 qui a ramené de nombreux touristes. Toutefois, certaines rumeurs affirmaient que ce bateau avait été affrété par l'État français. Mais d'après Guadeloupe 1ère, ce sont des tour-opérateurs qui ont demandé au bateau d'embarquer ces touristes.