L'Académie des César a annoncé le 18 janvier que le réalisateur Roman Polanski serait le prochain président de la cérémonie de récompenses du cinéma français, qui se tiendra le 24 février.
Le réalisateur est accusé dans une affaire qui date de 1977, aux États-Unis.
Âgé à l'époque de 43 ans, il avait plaidé coupable pour le chef d'accusation de «relation sexuelle illicite avec un mineur», en l'occurrence Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans. Mais il était aussi concerné par les chefs de «fourniture de substance réglementée à une mineure, actes obscènes sur un enfant de moins de 14 ans, relations sexuelles illégales, viol par usage de drogue, perversion et sodomie».
Il fuit les États-Unis en 1978 et n'y retourne plus. Aucun verdict n'a donc été prononcé sur l'affaire. Depuis de nombreuses années, la justice américaine cherche à obtenir son extradition, via la Suisse ou la Pologne, sans succès jusqu'à présent.
En 2009, l'Académie des César avait signé, aux côtés de nombreuses personnalités du cinéma, une pétition de soutien à Roman Polanski. Il avait été arrêté par la police suisse lors de sa présence dans un festival de cinéma.
La décision des César avec Canal+ a provoqué la colère de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux. Pour beaucoup, cette nouvelle envoie le signal que les accusations de crimes sexuels ont peu d'impact sur la carrière d'un homme.
Un hashtag d'appel au boycott, #BoycottCésar, a été également lancé dans la journée de mercredi. Une pétition, qui a reçu plus de 1900 soutiens en un jour, a également été lancée.
Contacté par BuzzFeed News, l'Académie des César n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.
Mise à jour
Ajout du hashtag et de la pétition.