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    L'élection présidentielle a eu un impact sur la santé mentale de beaucoup de monde

    «J'ai décidé de me couper complètement de Facebook jusqu'au 8 mai parce que je me suis dit que sinon j'allais devenir folle.»

    Nous avons récemment demandé à la communauté BuzzFeed de nous dire si l'élection présidentielle avait eu un impact sur leur santé mentale. Voici quelques-unes des réponses.

    1. «Peur de l'avenir.»

    «Beaucoup de stress. Agression des candidats que j'ai vraiment pris pour moi. Étant déjà de tendance dépressive-anxieuse, ça m'a vraiment mis mal. Peur de l'avenir. Puis prise de conscience qu'en tant que lesbienne femme, non blanche, peu de candidats s'intéressent vraiment à nos droits ou à ceux des autres minorités. Je me sentais pas réellement représentée, voire même mise de côté. Remise en question personnelle encore une fois. C'est très difficile comme période.»

    —Rita

    2. «Du stress et de l'anxiété, une peur de l'avenir et de ce qui peut se passer.»

    —Sophia

    3. «Mon anxiété s'est décuplée...»

    «Depuis quelques mois, mon anxiété s'est décuplée, et comme à chaque fois que je suis dans une phase anxieuse, mon corps en fait les frais: boutons, boutons de fièvre, migraines, fatigue chronique et insomnie... J'ai aussi tendance à manger plus gras pour me «réconforter», ce qui fait que j'ai pris un peu de poids et qui n'aide pas avec les boutons, la fatigue, etc.

    J'ai l'impression qu'en plus du caractère inédit de cette élection, l'intensité et l'omniprésence des débats (souvent houleux) sur les réseaux sociaux est vraiment difficile à ignorer. Le résultat, c'est que j'ai l'impression d'être tout le temps négative, et d'être beaucoup plus fragile émotionnellement. Pour l'instant je n'ai pas vraiment trouvé de solution, à part essayer de faire des breaks et de me déconnecter de l'actualité de temps en temps. J'ai aussi commencé à voir une psy et ça m'aide beaucoup à me libérer de mon stress.»

    —Anaïs

    4. «C'était pénible, un réel déchirement entre nos proches, nos collègues, nos amis.»

    «C'était pénible, un réel déchirement entre nos proches, nos collègues, nos amis.

    Les "non discussions" autour de sujets importants. Voir des personnes au grand jour, étaler leurs idées, leur bêtise. Ecœurement. La pénibilité des conversations, des mêmes conversations à longueur de journée, depuis des semaines.»

    —Anaïs

    5. «Beaucoup de stress.»

    J'étais en stress toute la semaine avant le premier tour. Tellement en stress que je n'avais plus d'appétit et j'avais un mal de ventre terrible. Puis voir la parole haineuse de certains militants m'a fait pleurer plus d'une fois.»

    —Anis123

    6. «Je veux tout lâcher et me casser.»

    «Cela m'a tué. J'ai hurlé, tapé, pleuré. Un jour après j'en pleure encore. Une grosse boule au ventre, je n'ai plus envie de rien, je veux tout lâcher et me casser. J'ai même du mal à m'occuper de mes bébés. Une grosse grosse dépression en vue.»

    —KatiaKrouni

    7. «Gueule de bois électorale.»

    «Je me suis levée ce matin avec une gueule de bois électorale. Ce genre de gueule de bois que t'as quand t'as bu la première fois. Je suis triste, et j'ai peur.»

    —archideg

    8. «Grande lassitude.»

    «Grande lassitude, fatigue, stress, énervement. Et un peu désespérée aussi. Je me méfie aussi davantage de mes voisins non racisés, il faut l'avouer.»

    —Samia Benais

    9. «J'ai fait des cauchemars.»

    «J'ai fait des cauchemars concernant les élections. Et le soir des résultats, à 20h, j'ai ressenti un profond mal être, du stress, j'ai eu très mal au ventre, les larmes aux yeux. J'étais comme figée. Et maintenant je me sens assez déprimée.»

    —Romane richard

    10. «Les crises d'angoisse dont je souffre parfois sont arrivées d'un coup.»

    «Avant les résultats, beaucoup d'euphorie à l'idée d'un changement majeur et de stress à l'idée que ça n'arrivera pas. Puis, à l'annonce des résultats, un craquage tout simplement. Les crises d'angoisse dont je souffre parfois sont arrivées d'un coup, me rappelant mon quotidien et j'ai juste craqué nerveusement. Des pleurs de frustration face à un choix qui ne me convient pas et des politiques qui n'arrangeront pas mon quotidien.

    Aujourd'hui, je suis juste déprimée à l'idée de ne pas me reconnaître dans la politique, dans les choix de mes concitoyens et dans mon pays. Je voulais juste construire un monde meilleur pour les générations futures.»

    —Priscillia B

    11. «Stress. Énervement. Fatigue.»

    —Khesa

    12. «Pensées négatives.»

    «Grosse montée de stress, battements du cœur douloureux, pensées négatives au point où je commence à parler seule.»

    —Angélique

    13. «Une forte angoisse.»

    —Amy

    14. «Ça fait plusieurs mois que je dors très mal.»

    «Depuis quatre mois, je rêve quasiment tous les soirs de l'élection, étant donné que dans le cadre de mon travail je suis obligée de parler des élections, il y a donc peu de moments où je pense à autre chose. Je ne me rappelle pas forcément en détail de quoi parlent les rêves mais mon esprit ne déconnecte jamais. Ça fait donc plusieurs mois que je dors très mal et que je me réveille encore plus fatiguée que quand je me suis couchée.

    Toutes les discussions et certaines prises de position de proches sur les réseaux sociaux rajoutent encore plus à mon stress. Toute la semaine dernière et dimanche en particulier, j'ai eu la boule au ventre à cause des élections, j'ai été obligée de déconnecter toute la journée jusqu'à 20 heures. J'ai tout fait pour m'occuper autrement, regarder des séries comiques, écouter de la musique, nettoyer tous mes pinceaux de maquillage, j'avais coupé les notifs d'infos de mon téléphone après avoir été voté. Après les résultats (qui étaient déjà une grosse source de stress) j'ai eu le malheur d'aller sur Facebook et Twitter et là mon anxiété est montée à un niveau jamais atteint depuis le début de l'élection. J'ai été mal toute la soirée avec de l'énervement, l'envie de pleurer et la boule au ventre et je n'ai quasiment pas dormi. J'ai décidé de me couper complètement de Facebook (je suis obligée de consulter Twitter pour mon travail) jusqu'au 8 mai parce que je me suis dit que sinon j'allais devenir folle.»

    —Ama

    Si vos troubles persistent, n'hésitez pas à vous tourner vers votre médecin qui pourra vous guider.