Les Survivants, un groupe de militants anti-IVG mené par Émile Duport, ont fait parlé d'eux cette semaine en cherchant à récupérer le décès de Simone Veil, à travers le site web simoneveil.com.

Le nom de domaine simoneveil.com était réservé depuis de nombreux mois. Mais Émile Duport a attendu le décès de Simone Veil et l'hommage national qui lui a été accordé pour lancer le site anti-IVG au nom de la femme politique.
«C'est un immense troll», a reconnu Émile Duport auprès de L'Express, précisant que «si on l'avait fait de son vivant, on nous aurait accusés d'instrumentaliser Simone Veil». «On évite qu'elle soit récupérée», ajoute-t-il même auprès de BuzzFeed News, revendiquant le fait que Simone Veil estimait que l'avortement devait rester un acte «exceptionnel».
Mais cette opération de communication n'est qu'une petite partie de la galaxie de sites anti-IVG qu'Émile Duport a développé. BuzzFeed News a pu dénicher d'autres noms de domaines déposés par le militant.
Certains de ces sites sont plus ou moins dormants, ou ne sont pas vraiment promus sur les réseaux sociaux.
Test Positif est accomagné de très nombreuses vidéos (qui n'ont recueilli que très peu de vues), toutes cherchant à convaincre que l'IVG a nécessairement des conséquences néfastes, et que les difficultés posées par une grossesse non désirée sont toujours surmontables.

La seule femme dont le nom complet est donnée est Sabine Faivre, ancienne militante de Sens Commun qui avait démissionné du Parti chrétien démocrate en 2011 parce qu'elle trouvait Christine Boutin trop «consensuelle».

Les témoignages, présentés comme s'ils avaient tous été recueillis par le site lui-même, sont en fait en partie repris d'autres vidéos trouvées sur YouTube, parfois traduites.

Afterbaiz et Sauvez Pikachu

kisskissbebe.com
Ce site n'existe pas, mais Émile Duport en a déposé le nom de domaine en 2016. «C'est une marque que j'ai abandonnée», explique-t-il. Il souhaitait la consacrer aux jeunes parents à partir de 16 ans.