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    Comment le plan com' de Fillon a ému Ruth Elkrief de BFMTV

    «Comme femme je ressens une forme de solidarité au sens où Penelope Fillon n'a pas demandé à se retrouver au milieu de cette tempête et elle est assez bouleversée.»

    Au cœur d'un scandale à propos de l'emploi présumé fictif de sa femme, François Fillon a tenu à la mettre en scène lors de son meeting parisien dimanche. Sur BFMTV, qui diffusait un peu plus tôt la réunion publique de l'ancien Premier ministre, le ton de l'une des journalistes avait de quoi étonner. Après les images montrant Penelope Fillon très émue acclamée par les militants venus en nombre porte de La Villette, le service politique de la chaîne a livré son analyse.

    La «première chaîne d'info de France» a ainsi décrypté la stratégie de défense du candidat Les Républicains et a même souligné les procédés «émotionnels» utilisés par François Fillon pour contrer les révélations du Canard enchaîné. Mais l'éditorialiste politique Ruth Elkrief, elle, a tenu à préciser qu'elle avait été émue et qu'elle ressentait une forme de solidarité féminine:

    «Sur le fond aujourd'hui, il (François Fillon) a tenu le choc. Il était debout. Et puis il fait un petit peu vibrer la corde sensible et notamment Penelope Fillon qui est quand même, comme femme je ressens une forme de solidarité au sens où elle n'a pas demandé à se retrouver au milieu de cette tempête et elle est assez bouleversée. Et donc est-ce que ça va créer une forme de solidarité avec elle et donc avec lui ou pas... parce que la vérité c'est que c'est lui qui est en cause et c'est lui qui doit rendre des comptes.»

    «Rien d'illégal» pour un autre éditorialiste de BFMTV

    Le 25 janvier dernier déjà, juste après les révélations du Canard enchaîné, BFMTV se distinguait en affirmant, à tort, que rien n'était illégal dans ce que l'on appelle désormais le «Penelope Gate». Laurent Neumann, du service politique de BFMTV, disait ceci:

    «Il faut le dire, rien n'est illégal dans cette histoire. Sur le plan moral, ça peut se discuter. Après tout, il y a un quart des parlementaires qui font travailler leur conjoint ou leur conjointe (...) Je le répète, tout ce qu'on lui reproche n'est pas illégal

    Or, quelques heures après, le parquet national financier ouvrait une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits».

    Dans son édition du 20h, le journaliste Laurent Delahousse recevait l'élu LR François Baroin et tenu des propos qui ont fait tiquer de nombreux internautes. Il a en effet débuté son interview en décrétant que toutes les personnes ayant assisté au meeting du candidat... avaient été touchées par son discours:

    «Bonsoir François Baroin. Vous étiez à ce meeting cet après-midi, comment vous l'expliquez, cette émotion qu'on a tous ressentie en écoutant François Fillon aujourd'hui?»

    Et d'ajouter:

    «Il a été touché, il a été heurté, c'est rare de le voir comme il a été cet après-midi, à plusieurs reprises très ému...»

    Le présentateur parlait-il de l'émotion qu'il a ressentie lui ou de l'émotion de François Fillon? La phrase est ambigüe. Contacté via Twitter, Laurent Delahousse n'a pas encore répondu à nos sollicitations.

    Mise à jour: Ajout de précisions sur les propos ambigus du journaliste de France 2